Communiqué du groupe LFI-NFP
Notre proposition de résolution « invitant le gouvernement à refuser la ratification de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur », en tête des textes proposés lors de notre niche parlementaire du 28 novembre, est jugée irrecevable par le gouvernement, au motif qu’elle constituerait une « injonction ».
Par cet abus de pouvoir, le gouvernement veut empêcher tout débat parlementaire sur cet accord. Cette censure est inacceptable, a fortiori au moment où les négociations s’accélèrent à la demande de l’Allemagne. Cette dernière espère ainsi relancer son modèle économique en crise. Au diapason, la Commission européenne prévoit de contourner la ratification de l’accord par les parlements nationaux.
Depuis 2019, Macron prétend lors des échéances électorales s’opposer à l’accord UE-Mercosur. Mais il n’a jamais agi pour stopper les négociations. Dans la tradition d’une droite ayant approuvé depuis des décennies les accords de libre-échange à Bruxelles, tout en s’indignant de leurs effets auprès des Français, le gouvernement Barnier reprend ce double discours inacceptable.
Les Français doivent connaître les conséquences de cet accord commercial géant s’il est mis en œuvre : une mise en concurrence brutale pour notre agriculture, un afflux de denrées alimentaires ne faisant l’objet d’aucun contrôle sanitaire approprié, l’accélération en Amazonie d’une déforestation désastreuse pour l’environnement et le climat mondial etc. L’accord UE-Mercosur ne servira que les intérêts de quelques grandes firmes au détriment de l’intérêt général.
La bataille contre cet accord continue. La France Insoumise continuera à y prendre toute sa part, en exigeant notamment du gouvernement qu’il bloque, tant qu’il en est encore temps, les négociations en cours.