Après seulement trois jours d’examen en session extraordinaire, nous étions appelés à voter aujourd’hui un projet de loi intégrant dans le droit commun un État « d’urgence » devenu permanent. Nous avons déposé une quarantaine d’amendements propre à dessiner une alternative à la vision portée par le gouvernement.
Alternative nourrie des réflexions de nombreuses ONG et collectifs, de la LDH au syndicat de la Magistrature en passant par la Quadrature du Net, témoignant du sérieux de notre démarche.Tout cela fut malheureusement balayé d’un revers de la main par l’actuelle majorité, au profit d’une véritable surenchère sécuritaire et d’une escalade d’anathèmes peu à même d’établir un climat serein pour des questions aussi préoccupantes pour nombre de nos concitoyens. Nous avons assisté ici encore à une caricature de débat, nos propositions argumentées d’amendement étant systématiquement débouté sans autre forme de procès qu’un lapidaire et sempiternel « avis défavorable ».
Par conséquent nous avons voté contre un projet attentatoire aux droits des citoyens et de surcroît inefficace à parer la menace qui pèse actuellement sur notre pays.Pour ma part je crois que l’argent reste en la matière le nerf de la guerre, et c’est en s’attaquant sérieusement aux sources de financement des terroristes que l’on sera le plus à même de garantir la sécurité de nos concitoyens.