Mardi 15 août, les Caravanes populaires se sont rendues à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques et Villefranche-sur-Saône dans le Rhône.
Au sein de ces quartiers, délaissés par l’État, le manque de services publics se fait cruellement ressentir par les habitant·es, ce qui accentue les difficultés quotidiennes.
En porte-à-porte, nous avons été accueilli·es par :
- Coumba, 44 ans, mère au foyer : « Dans notre quartier, il n’y a plus grand chose, tout est loin. Plus de bureau de poste, plus de boulangerie, la dernière superette a fermé il y a quelques mois… Et il y a très peu de bus pour aller en centre-ville, c’est une vraie galère pour aller faire les courses quand on n’a pas de voiture ! ».
- Mireille, 57 ans, sans emploi en raison d’une invalidité. Elle nous invite à entrer chez elle et nous montre une pile de papier : « Ça fait des mois que je me bats pour essayer de toucher les aides auxquelles j’ai droit ! Il me manque toujours le bon papier et on me dit systématiquement de remplir des formulaires en ligne. Le problème c’est que je n’ai pas internet ! Mon voisin m’aide un peu mais c’est tout de même très compliqué d’avoir des réponses, je ne comprends pas pourquoi on ne peut plus voir personne à la CAF ! ».
- Chris, 29 ans, mécanicien : « La fermeture du centre social dans notre quartier a eu un énorme impact. C’était un espace de rencontre, d’activités pour les enfants, les jeunes et les familles. Maintenant les gens râlent parce que les jeunes font du bruit en bas des bâtiments, mais ils n’ont rien à faire d’autre qu’à attendre au quartier que la journée passe… ».
Le démantèllement des services publics est un fléau dans les quartiers populaires comme en ruralité : déserts médicaux, fermetures de classes dans les écoles, manque de transport en commun, difficultés d’accès aux services sociaux et administrations… Cela ne fait que renforcer le sentiment d’abandon. Pour garantir l’égalité entre tou·tes les citoyen·nes, il faut stopper les fermetures de services publics et mettre en place un plan de redéploiement sur les territoires ruraux et périurbains : services postaux, gares de proximité, hôpitaux et services de santé, écoles… De plus, la dématérialisation des services publics constitue une rupture d’accès aux droits pour de nombreuses personnes, notamment pour les personnes en situation de précarité. En avril 2023, Danièle Obono, députée LFI-NUPES, a déposé une proposition de loi pour la réouverture des accueils physiques dans les services publics.
Demain, les Caravanes populaires feront étape à Saint-Gaudens et Belley !
➡️ Retrouvez toutes les étapes des Caravanes populaires contre la vie chère : https://lafranceinsoumise.fr/caravane-populaire-contre-la-vie-chere-aout-2023/