Le 14 décembre j’ai participé avec mes collègues députés à un rassemblement organisé en soutien d’une syndicaliste du ministère du Travail qui devait passer en conseil de discipline dans l’après-midi. Que lui reproche-t-on ? D’avoir participé à un rassemblement syndical. Elle aurait enfreint son devoir de réserve… Absurde : le devoir de réserve demande d’un fonctionnaire qu’il ne profite pas de son statut pour défendre ses idées personnelles, ce n’est pas une obligation au silence.
En réalité, l’objectif poursuivi par la hiérarchie du ministère est bien de faire peur à celles et ceux qui veulent continuer à défendre les droits des salariés. Depuis plusieurs années, les syndicalistes doivent faire face à une véritable stratégie d’intimidation des différents gouvernements.
Avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, un seuil est encore franchi. Après avoir laminé le code du Travail avec les « ordonnances Macron », la ministre qui a pour fonction de faire respecter les droits des salariés fait au contraire passer en conseil de discipline une syndicaliste.
J’avais déjà interpellé la ministre par une question écrite restée sans réponse jusqu’à présent ; et écrit directement un courrier à la ministre avec Alexis Corbière. J’ai pu réaffirmer avec les députés de la France insoumise notre soutien à celles et ceux qui ne se laissent pas faire.
J’ai également rencontré une représentante des femmes de chambre de Clichy qui sont en grève depuis près de deux mois, car elles doivent faire face à de nombreux abus : elles demandent à être payées à l’heure travaillée et non à la chambre, et la requalification de leur travail conformément à sa pénibilité.
Vous pouvez trouver la vidéo de mon intervention ici.