Nous sommes ce lundi à l’aube d’une semaine décisive. Elle intervient après 8 journées de manifestations massives qui ont eu lieu dans le pays depuis le jeudi 19 janvier. Mardi dernier, ce sont 3,5 millions de personnes qui se sont réunies selon les syndicats, ce qui fait de ce mouvement social contre la réforme des retraites le plus fort de ces 50 dernières années.
Depuis la semaine dernière, un certain nombre de secteurs se sont engagés dans un mouvement de grève reconductible. C’est le cas par exemple dans les réseaux de transports, dans l’énergie ou encore dans le secteur de la collecte des déchets. Depuis lundi dernier, plus aucune goutte de carburant ne sort des raffineries. Et de nouveaux appels à la grève sont prévus à partir de demain mardi dans les ports et dans le secteur des transports. Dans le même temps, de nouvelles mobilisations se poursuivent ou apparaissent pour l’augmentation des salaires ou contre la hausse des charges locatives.
Face à une mobilisation d’une telle ampleur, le gouvernement a tort de continuer à faire la sourde oreille. Son mépris à l’égard des syndicats qu’ils refusent de recevoir et des Français qu’ils refusent d’écouter est un facteur profond de dégout et de colère. Nous dénonçons les propos inacceptables des proches du président de la République rapportés dans la presse qui laissent entendre que seule la violence pourrait faire reculer le pouvoir. Le gouvernement ajoute à son mépris une irresponsabilité totale.
Depuis le début de la mobilisation, la France insoumise se tient tout entière à la disposition de l’union populaire qui se met en place. Nous avons distribué plus de 14 millions de tracts depuis janvier et collé plus de 800 000 affiches contre la retraite à 64 ans partout en France. Sans oublier la centaine de millions de vues que nos messages font sur les réseaux sociaux. Nous avons organisé, parfois seuls, parfois avec nos partenaires de la NUPES, plus de 200 meetings et réunions publiques en France. Nous avons soutenu et participé à l’ensemble des manifestations organisées à l’appel de l’intersyndicale. Notre caisse de grève a d’ores et déjà réuni plus de 400 000 euros dont une partie a déjà été reversée à des salariés de la RATP, de la collecte des déchets, de la SNCF, de l’industrie, de l’énergie, etc.
Nos parlementaires se sont tenus, partout où cela était possible, aux côtés des salariés en grève ou de la jeunesse qui se mobilise. A l’Assemblée Nationale, nos députés ont ferraillé pendant 10 jours et ont réussi à empêcher l’adoption du texte en première lecture.
Ce mercredi aura lieu une commission mixte paritaire illégitime, puisque les représentants de l’Assemblée Nationale n’auront aucun mandat des députés pour négocier un texte avec les représentants du Sénat. Ce jeudi, un vote pourrait avoir lieu au Sénat et à l’Assemblée Nationale si le gouvernement n’a pas recours à l’article 49.3 de la Constitution.
Dans cette semaine cruciale, la France insoumise :
- Apporte son soutien total aux salariés engagés dans des mouvements de grève reconductibles pour obtenir le retrait de la loi et soutiendra tous ceux qui les rejoindront. Nous appelons à nouveau à contribuer aux caisses de grève, dont celle de la France insoumise et nous continuerons cette semaine à apporter notre soutien financier nécessaire à la poursuite de la lutte.
- Appelle à participer massivement à la nouvelle manifestation prévue ce mercredi 15 mars.
- Propose aux organisations syndicales de prendre l’initiative de réunir l’ensemble des acteurs engagés dans la mobilisation (syndicats de salariés, syndicats de jeunesse, associations, organisations politique de la NUPES et de la gauche) pour coordonner ensemble la suite du mouvement après la journée de mercredi.
- Invite les citoyens à interpeller leurs parlementaires pour qu’ils ne votent pas une réforme rejetée par plus de 70% de la population et plus de 90% des actifs. Nous mettons sur notre site internet un outil permettant de s’adresser à ses députés et à ses sénateurs pour cela.
- Défend une issue politique par le haut par le retrait du texte ou par un référendum sur la base de l’article 11 de la Constitution.