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CARAVANES POPULAIRES - Jour 1 - Étapes de Rouen et de Lille

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Jeudi 11 août, les caravanes populaires se sont rendues dans les Hauts de Rouen, au sein du quartier du Sapin, ainsi qu’à Lille dans le quartier de La Croisette.

À Rouen, les militant·es installent le stand près du terrain de sable où des enfants jouent en contrebas des immeubles. Très vite, des binômes se constituent pour aller à la rencontre des habitantes. Au sein de la résidence Cherbourg, nous rencontrons Naya qui vient de terminer son congé maternité et est actuellement à la recherche d’un emploi dans le milieu pharmaceutique. Étonnée de rencontrer des militant·es politiques en dehors d’une période électorale, Naya salue notre démarche : « c’est bien d’aller comme ça à la rencontre des gens. Vous savez, dans cette société, on a souvent l’impression que notre avis ne compte pour personne. » Naya s’avoue déçue que nous n’ayons pas gagné : « Avec mes amis, on a tous voté pour Mélenchon. On a vraiment besoin que ça change. » Quelques étages plus bas, nous rencontrons Samba qui nous invite à rentrer chez lui plutôt que de discuter sur le palier. Samba est obligé de cumuler trois emplois pour boucler ses fins de mois. Coach sportif, il est également agent de sécurité et chauffeur privé la nuit pour une grande société américaine qui ne paie pas ses impôts en France. « La vie devient de plus en plus chère. » Comme d’autres habitant·es rencontré·es dans le quartier, Samba pense qu’il faut augmenter le SMIC à 1500 € pour faire face à l’inflation comme l’a proposé la NUPES.

À Lille, la caravane se gare près du complexe sportif Driss Berkani, à proximité du centre social et du jardin d’enfants. Dans le quartier, Jean-Luc Mélenchon a réalisé un très gros score, tout comme Adrien Quatennens, le député de la circonscription, que beaucoup d’habitant·es connaissent bien avec Ugo Bernalicis pour les avoir vus sur les plateaux de télévision, au marché… et parfois en porte-à-porte ! Comme dans le reste du pays, l’inflation galopante et le chômage de masse touchent de plein fouet les habitant·es. « La seule chose que je ne rationne pas, c’est le lait de mon bébé » nous confie Linda. Avec son compagnon, la jeune mère n’arrive pas à joindre les deux bouts. « Pour nous, il n’y a plus de petits plaisirs. » Une situation malheureusement partagée par d’autres personnes dans le quartier. Jacqueline, retraitée du textile, vit avec une petite pension : « Nous, on a tous voté Mélenchon. On est triste, vous savez. Pas que pour nous ! Pour nos enfants aussi. Le monde va si mal. Rien que pour se loger, c’est la galère et ça coûte cher ! Ma fille vit en région parisienne, c’est une folie là-bas ! », s’esclaffe-t-elle. Près du jardin d’enfants, les militant·es rencontrent Patricia. Elle s’inquiète de l’état de l’Éducation nationale en France : « Ma plus petite est en primaire. Il y a de plus en plus d’élèves dans les classes. C’est pas possible d’enseigner dans ces conditions. Je comprends les profs. Ma plus grande, elle est au collège. Elle n’a pas eu cours d’espagnol de l’année. Vous vous rendez compte ? Il n’y a pas assez de remplaçants. L’école tombe en miettes en France. » Plus tard, Jean-Marc, un ancien salarié de la fonction publique, exprime sa colère contre les gouvernements qui se sont succédé, mais surtout contre Macron : « je ne suis pas prêt à oublier le coup de la CSG ! » nous dit-il avant d’ajouter qu’il participera aux mobilisations sociales de la rentrée, ainsi qu’à la grande marche contre la vie chère proposée par La France insoumise et la NUPES.

On se retrouve demain pour le compte rendu des étapes de Rennes et de Metz.

➡️ Rendez-vous sur la page des caravanes de l’Union populaire pour retrouver les étapes près de chez vous
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