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23 septembre, c’est parti, la fourmilière s’active !

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photo pancartes

Cet article a été publié sur le site de L’Heure du peuple.

C’est parti ! De Lille à Marseille en passant par Paris, Le Mans, Lyon, Castelnaudary et plein d’autres villes, les « fainéants » toujours aussi insoumis, peignent, collent, tractent… Leur objectif : rassembler des milliers de « riens » et de « cyniques » samedi 23 septembre place de la Bastille à Paris. Ils leur donnent rendez-vous à 14H pour une marche gaie mais déterminée où ils diront haut et fort « Non au coup d’État social » fomenté par ToutenMacron, pardon, par le Président Macron. À Paris, ils ont mis à profit le week-end du 8 et 9 septembre pour créer des banderoles, peindre des pancartes, se ravitailler en tracts et affiches qui, pour bon nombre, auront été étrennées lors des manifestations syndicales du mardi 12.

Coline, responsable des groupes d’appui depuis l’élection de Mathilde Panot à l’Assemblée, avait organisé au siège de la France Insoumise, une journée porte-ouverte le samedi.Curieux comme nous sommes à l’Heure du peuple, armés d’un stylo et d’un appareil photo nous avons tapé à la porte. Toc, toc, toc… même pas le temps de dire qui nous sommes que Michel a déjà ouvert.

Pour tout dire on pensait que, quinze jours avant la marche, on ne se bousculerait pas.
Eh bien tout faux.

Dans le couloir, devant la table du matériel ce sont allées et venues incessants de fainéants venant chercher tracts et affiches. Pour leur groupe ou tout simplement pour deux ou trois personnes qui souhaitent décorer leur ville. Pas de problème l’intendance suit. 3 millions de tracts ont été commandés et 200 000 affiches. À côté, dans la salle des commandes de matériel, les fourmis se relaient pour faire les paquets et les envoyer aux quatre coins du pays.

Très vite notre attention est captée par de drôles de créatures revêtues de tabliers en plastique, brandissant des pinceaux et des cartons qu’elles barbouillent de toutes les couleurs. Manifestement nous sommes là au cœur de la fourmilière. Les tables se remplissent de ce qui se révèle être de futures pancartes. Bientôt il y a tant de fourmis que c’est à même le sol qu’elles travaillent. Et puis dans une petite salle annexe.

Petit à petit, les pancartes prennent forme et font sens. Les messages sont francs. Comme quoi, la « pensée complexe » peut s’exprimer clairement ! Chacun s’aide, commente ce que fait l’autre, plaisante, rit… Dans la poubelle, les bouteilles vides de peinture commencent à s’entasser. Mais il en reste encore pour les jours à venir : 40 pots d’un litre ont été achetés.

Corinne, responsable de l’organisation des cars pour le 23 nous fait visiter son bureau. Sur la carte de France les tracés des parcours déjà fixés forment une belle toile d’araignée. On pourra venir d’à peu près partout : près d’une centaine de ville seront desservies ! Dans plusieurs villes, les premiers cars prévus ont été vite complets et d’autres doivent être ajoutés.

Toujours curieux nous discutons avec les uns, les unes et les autres. Michel brûle de plaisir en nous montrant la banderole qui vient d’être livrée. Il y a Zack, étudiant sur l’énergie renouvelable dans une école d’ingénieur ; Driss, fonctionnaire, et John qui travaille dans un salon de thé. Tous deux reviennent de dix mois en Australie et viennent de rejoindre la France insoumise. Il y a aussi Emma, étudiante en droit, Maxime en master à Sciences Po, Alex, chômeur. Impossible de tous les citer…

De toutes les façons un visiteur interrompt nos conversations. Il capte toute l’attention. Jean-Luc Mélenchon passe dire bonjour, saluer les militants, regarder ce que les fainéants ont fait entre discussions et photos souvenir.

Mais bientôt c’est l’heure de partir pour nous aussi. Avant, nous passons par le bureau de Coline. Sans faire de bruit car, à côté, Benoît a réuni les membres, femmes et hommes, du service d’ordre de la marche. Bon… on a tout de même demandé à faire une photo de lui passant les consignes !

Coline nous dit de faire passer ce message : les Insoumis seront mobilisés tous les jours jusqu’au 23 et évidemment aussi le weekend prochain. Tous ensemble, ils vont coller, tracter, peindre et pourquoi pas se faire des bonnets, des cocardes, écrire des chansons etc.

L’imagination ne leur manque pas ! Elle s’exprimera le samedi 23 septembre, 14H place de la Bastille !

Christiane Chombeau

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