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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale le 16 octobre 2018 :

« Le groupe « La France insoumise » s’associe aux messages de toute la représentation nationale de solidarité avec la population de l’Aude, durement meurtrie. Il exprime sa compassion à ceux qui sont aujourd’hui dans le deuil. Et, depuis ce micro et cette tribune, j’appelle mes amis les insoumis de toute la région à se porter à la rescousse pour aider ceux qui sont aujourd’hui dans le désarroi. 

La nature… La nature nous laisse semblables ; la loi nous fait égaux. Et bien sûr : la loi de l’entraide ici, l’ordre politique à cet instant. 

Comme vous l’avez sans doute appris, ce matin, le procureur de circonstance que vous avez nommé après un entretien d’embauche, ayant autorisation de perquisitionner depuis vendredi dernier, a choisi de le faire ce matin à 7h. Et j’ai ouvert ma porte à des gens qui tapaient précipitamment. Ils étaient armés et avec des gilets pare-balle, car on ne sait jamais avec moi ce qui peut se produire. 

Cette perquisition se faisait sans aucun motif d’urgence comme ça peut être le cas lorsqu’il faut faire éclater la vérité. Car la plainte initiale date d’il y a un an, de quelqu’un qui a dit elle-même que c’était une plaisanterie pour complaire à madame Le Pen, qui ne lui avait d’ailleurs rien demandé, et qu’elle me dénonçait pour cela. 

Un an et demi après, on fait une perquisition chez moi, au siège du parti, au siège du mouvement, et chez neuf personnes. Je ne me plains pas d’être perquisitionné. Je me plains de cette mise en scène et du résultat concret auquel nous arrivons. 

La deuxième plainte concerne les comptes de campagne présidentielle qui s’avèrent être un véritable traquenard quand ce monsieur Logerot, que vous avez augmenté de 57%, maintenant a transformé cette commission en un moyen de dénoncer les gens et de les envoyer au pilori il y a plus de sept mois ! 

Voilà ce que j’ai à vous dire : est-ce encore l’État de droit ? Je suis président d’un groupe d’opposition. Sept heures de perquisition chez mon chef de cabinet ! Vous avez tous mes rendez-vous depuis deux ans ! Vous avez aspiré tous les fichiers du mouvement « La France insoumise » ! Et tous ceux du parti de gauche ! Sans que nous ayons signé un seul procès verbal. 

Collègues, êtes-vous devenus déraisonnables ? Voyez-vous ce que ça veut dire ? Vous sentez-vous solidaires de procédés pareils ? Vous en êtes à hurler maintenant ? Mais vous ne vous rendez plus compte ! Ce n’est plus de la justice ! Ce n’est plus de la police ! 

Ma question : les motifs infamants pour lesquels vous prétendez nous poursuivre. Monsieur le nouveau… » LE MICRO LUI EST COUPÉ

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