Manuel Bompard, candidat de la France insoumise aux élections européennes, Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis, et le groupe thématique Condition Animale du mouvement, réagissent.
Singes en cages, dromadaires enchaînés au bord de la route, buffles… mais, pire que tout, un hippopotame (Jumbo) condamné à vivre dans un container à peine plus grand que sa propre taille. Voilà le triste spectacle auquel les Toulousains et Labégeois sont actuellement confrontés sur le parking du Carrefour Labège depuis la semaine dernière. Face à ce scandale, le maire a porté plainte. Nous saluons sa démarche.
L’association One Voice a déjà manifesté le mois dernier à Narbonne devant le cirque Müller pour la libération de Jumbo l’hippopotame avant d’être violemment prise à parti par les circassiens. L’association a porté plainte et entrepris une procédure auprès de la contrôleuse générale des lieux de privation de libertés.
Nul ne peut douter aujourd’hui que les animaux sont des êtres sensibles et qu’ils ont besoin d’une vie digne, libre, et de relations avec leurs congénères. On sait par ailleurs que nul animal sauvage ne peut effectuer des numéros de cirques sans un dressage violent et indigne qui dément leur spécificité naturelle et qui nie notre humanité en tant qu’espèce évoluée et civilisée.
La polémique avait déjà enflé la saison passée avec la présence du cirque aquatique « Aquatik Shark », présentant des requins condamnés à passer leur vie dans les mêmes conditions de détention, les plus abominables qui soient pour ces habitants des grands larges.
Les animaux sauvages doivent être vus dans leur milieu naturel ; et comme bien souvent nous avons accaparé ou détruit leurs territoires, ce sont les réserves et sanctuaires qui sont à financer publiquement et qui sont le meilleur endroit pour que les jeunes générations puissent encore voir des animaux sauvages.
Nous ne pouvons pas tout nous permettre sur les animaux.
La plupart des représentations de cirques avec animaux se soldent aujourd’hui par des actions de protestations (manifestations pacifiques) et des familles qui ressortent attristées et choquées des représentations. Exhiber des animaux sauvages dans de telles conditions de souffrance et d’aliénation ne donne en exemple à nos enfants que le pire de l’espèce humaine.
La magie du cirque ne réside pas dans la maltraitance animale…
… mais dans l’art des magiciens, jongleurs, clowns, musiciens et acrobates. De nombreux cirques et parmi les plus prestigieux n’utilisent pas d’animaux. On pense notamment à André-Joseph Bouglione, ancien dompteur qui vient de créer son « Ecocirque 100% humain », en parallèle de la sortie d’un livre intitulé « Contre l’exploitation animale. »
Nous saluons le travail des associations de protection animale qui font un travail remarquable pour faire évoluer cette question.
La France de Macron à la traîne sur la Condition Animale.
La France accuse un retard considérable sur la Condition Animale et le gouvernement Macron ne fait qu’accentuer une situation déjà catastrophique pour les animaux dans tous les domaines.
La France insoumise n’a que 17 députés à l’Assemblée Nationale et ce ne sont pas moins de 35 amendements, questions au gouvernement et propositions de lois qui ont déjà été déposées en faveur de la Condition Animale, sans compter les nombreuses interventions publiques sur le sujet. Parmi elles, une question écrite au ministère de la transition écologique le 24 juillet dernier sur la présence d’animaux dans les cirques, toujours sans réponse.
Libérons Jumbo et les autres, prisonniers de l’abominable sort que notre société réserve encore aux animaux.
Pour en finir définitivement avec de telles situations, les droits fondamentaux* des animaux doivent être inscrits dans la Constitution. Les élections européennes seront une occasion pour la France insoumises de porter haut et fort la voix des animaux dans les institutions en France et en Europe.
Toulouse, le 11 octobre 2018
*droit de vivre, droit à liberté, droit à la dignité.
Aller plus loin :
- La question écrite du député Bastien Lachaud.
- Extrait du discours de Jean-Luc Mélenchon sur les Institutions le 4 octobre 2018 :