Communiqué du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale
Lundi 19 mars, Muriel Pénicaud a annoncé le renforcement du contrôle des chômeurs, dans le cadre de la réforme de l’assurance-chômage à venir. Elle cède encore une fois aux revendications du Medef.
Les député.e.s de la France Insoumise déplorent le cynisme et le manque d’imagination politique du gouvernement, qui veut s’en prendre aux chômeurs plutôt qu’au chômage.
La pénurie d’emploi est une réalité en France. Loin de l’idée reçue selon laquelle les demandeurs d’emploi refuseraient des postes : 98% des offres trouvent preneurs. Quels seront les effets de l’alourdissement des sanctions et du renforcement des contrôles, si ce n’est celui de culpabiliser davantage les chômeurs ?
Or, l’indemnisation en période de chômage est un droit, pour lequel les salarié.e.s cotisent et dont ils n’ont pas à s’excuser. Le chômage est avant tout une souffrance et les privés d’emploi n’ont pas à être pointés du doigt. Selon une étude, environ 14 000 personnes meurent de ses conséquences chaque année.
La relance de l’activité par la hausse des salaires, la création d’emplois nouveaux par la planification écologique, l’établissement d’un droit opposable à l’emploi qui ferait de l’Etat l’employeur en dernier ressort pour des activités socialement utiles sont des solutions que la France Insoumise porte et qui auraient un effet sur l’emploi autrement plus fort et durable qu’un énième plan de contrôle des chômeurs.
Fort avec les faibles, faible avec les forts, le gouvernement a choisi de traquer la fraude sociale plutôt que la fraude fiscale, et le chômeur plutôt que le gros fraudeur.