Les salariés de CITEO sont bien connus des usagers des transports en commun. Ce sont ces agents en gilets orange chargés de la médiation.
Le 6 mars, les salariés ont appris lors d’un comité d’entreprise extraordinaire la menace qui pèse sur 150 postes suite à la perte du marché de la médiation sociale dans les transports publics de la Métropole Européenne de Lille partagé jusqu’alors avec Médiapole, filiale de Vitamine-T.
Ce changement interroge sous plusieurs aspects. La très grande majorité des salariés de CITEO sont en CDI (près de 90%). La crainte est de voir ces emplois remplacés chez Médiapole par des contrats d’insertion parce qu’ils couteraient moins cher.
La suppression de ces postes dans un contexte social difficile est une mauvaise nouvelle supplémentaire. Elle est notamment issue de la préférence pour le tout sécuritaire technologique au détriment de la présence humaine. L’installation des coûteux portiques et la priorisation des sociétés de surveillance privées sont des choix politiques contestables.
Par ailleurs le recentrage de CITEO sur l’accueil commercial ne parait pas être une solution satisfaisante pour pérenniser un maximum d’emplois. Seuls 104 emplois seraient maintenus alors que l’entité emploie aujourd’hui près de 300 personnes.
J’ai, à ce sujet, rencontré les salariés Citéo réunis en Assemblée Générale le vendredi 16 mars dernier. Je réitère, ici, mon soutien plein et entier à leur mobilisation. Ne doutant pas de la capacité des deux entités (Citéo et Médiapole) à s’entendre, je forme le vœu qu’une solution satisfaisante pour les salariés soit trouvée dans les meilleurs délais.