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Question de Muriel Ressiguier concernant le plan de licenciement chez Carrefour

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Madame la ministre du travail,

Il y’a quelques jours, la presse a révélé le projet confidentiel de restructuration du PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, premier employeur privé de France (avec 115 000 salariés) qui prévoit la suppression de milliers d’emplois.

Outre le plan de licenciement des 2 400 « volontaires » du siège, ce sont 2 100 emplois qui sont menacés par l’obligation de passer en franchise ou en location-gérance, soit 273 magasins, qui faute de repreneurs seront fermés.

Or, Carrefour touche en moyenne 400 millions d’euros par an d’aides publiques, soit

2 milliards d’euros depuis 2013, en CICE et exonérations de cotisations sociales.

Pierre Gattaz le promettait : le CICE et le Pacte de Responsabilité devaient créer un million d’emplois.

Mais il n’en est rien, cet argent donné par l’état, est bel et bien capté par l’économie financière.

Carrefour va lancer un plan de suppressions d’emplois massif pour engranger davantage de profits !

Pendant que le carnage social continue, 516 millions d’euros de dividendes ont été versés en 2016 aux actionnaires soit d’avantage que les années précédentes.

Alors que l’encre du premier décret signé n’est pas encore sèche, on assiste à une floraison de plans de « ruptures conventionnelles collectives », permises par les ordonnances Travail.

Même si ce n’est pas l’option choisie par Carrefour, le hasard du calendrier donne à penser que les grands groupes se sentent pousser des ailes.

Ma question est la suivante :

Que comptez-vous faire pour enrayer cette hémorragie ?

Ne pensez-vous pas qu’il est temps d’interdire les licenciements boursiers, et d’avoir enfin une réflexion sur une « mutation du travail » qui passerait par le partage des richesses et du travail ?

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