Communiqué du groupe LFI
Alors que le décret ouvrant la 6ème période des Certificats d’économie d’énergie (CEE) a été publié le 30 octobre dernier par le Premier ministre Sébastien Lecornu, le groupe parlementaire La France Insoumise dénonce avec consternation les velléités des énergéticiens soumis aux obligations de réduction de consommation d’énergie de répercuter le coût de ces opérations sur les factures d’énergie des Français. Le groupe LFI dénonce également la reprise mot pour mot des arguments des entreprises polluantes par le Rassemblement National et leur communication mensongère qui ne traduit que leur ignorance du sujet et leur climatoscepticisme.
Alors que la Cour des comptes a d’ores et déjà démontré que le système des CEE est opaque, coûteux pour les ménages pour des effets difficilement mesurables, et susceptible de faire l’objet de fraudes massives, leur montée en puissance à compter du 1er janvier 2026 pour passer de 6 à 8 milliards d’obligations est un double scandale. D’une part parce que les CEE sont un système extra-budgétaire de marché qui échappe totalement au contrôle du Parlement, et d’autre part parce qu’il fait l’objet d’une répercussion systématique du coût des opérations donnant droit à CEE sur les factures des consommateurs. En l’absence du blocage des prix de l’énergie, le dispositif des CEE est un coût caché porté par les ménages, opaque et injuste.
L’hypocrisie du Gouvernement sur ce sujet est totale puisqu’il sait pertinemment que ce sont les Français qui paieront la facture finale à la place des énergéticiens.
À rebours de ce dispositif qui touche de plein fouet les plus pauvres, le groupe LFI demande à ce que les dispositifs devant permettre une planification écologique juste soient financés par des fonds budgétaires, votés en loi de finances, et soumis au contrôle du Parlement qui doit pouvoir orienter directement les financements nécessaires à cette planification écologique en fonction des besoins de la population.
Le groupe LFI demande également le blocage des prix en urgence, afin d’empêcher la hausse des factures dès janvier 2026, et le retour à un tarif réglementé - au coût de production - pour tous les consommateurs. Enfin, les dispositifs nécessaires à la transition écologique tels que MaPrimeRenov’ ou le bonus écologique doivent rester financés par des fonds budgétaires.