Communiqué du groupe LFI
Le 31 octobre a marqué le début de la trêve hivernale, une période de répit pour des milliers de ménages précaires en France, qui vivent toute l’année avec l’épée de Damoclès d’une expulsion locative suspendue au-dessus de leur tête.
Selon la Fondation pour le Logement des Défavorisés, 24 556 ménages ont été expulsés de leur domicile en 2024 avec le concours de la force publique. Ce chiffre, déjà alarmant, est sous-estimé : il ne prend pas en compte les expulsions illégales tels que les départs forcés sous la menace.
En un an, le nombre d’expulsions a bondi de 29 %, et de 226 % en vingt ans. Une progression qui n’a rien d’inévitable : elle résulte de choix politiques clairs. Dérégulation du marché locatif, pénurie de logements publics accessibles, asphyxie des associations de médiation locative, flambée des prix et inflation galopante : tout concourt à fragiliser les locataires les plus modestes.
Mais si les chiffres atteignent un tel niveau en 2024, c’est aussi en raison de l’application de la loi Kasbarian-Bergé, directement inspirée du Rassemblement national et adoptée grâce aux voix de ses députés. Cette loi criminalise les locataires en difficulté et accélère les procédures d’expulsion, au mépris du droit au logement.
Le député Kasbarian ose se vanter de ce bilan. Il illustre ainsi le projet de société commun à la macronie et à l’extrême droite : celui de la loi du plus fort, qui jette les plus fragiles à la rue.
Les conséquences humaines sont dramatiques : plus de 900 personnes sont mortes à la rue en 2024. Ce chiffre devrait à lui seul imposer un changement de cap urgent.
Face à cela une autre politique du logement est possible, portée par le groupe parlementaire la France Insoumise à l’Assemblée. Elle propose notamment la construction de 200 000 logements publics, l’encadrement des loyers sur tout le territoire et à la baisse en zones tendues, la mise en place de la Garantie Universelle des Loyers, l’interdiction des expulsions sans relogement et des moyens aux instances de médiation locatives.