Communiqué du groupe LFI-NFP
La Commission européenne a validé l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, ouvrant la voie à sa ratification par les États membres.
Cette décision résulte de la capitulation d’Emmanuel Macron. Après avoir feint de s’y opposer, il s’est aligné sur la position de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dont le premier objectif est de sauver l’industrie automobile allemande. Peu importe aux négociateurs de ce texte que la grande majorité des producteurs agricoles français et européens soient menacés par cet accord.
La porte-parole du Gouvernement, Sophie Primas, prétend que la France avait été « entendue ». Mais les soi-disant « clauses de sauvegarde agricole » ajoutées dans l’accord ne sont qu’un trompe-l’œil. Elles sont toujours de courte durée, et n’empêcheront pas la déstabilisation des agricultures européennes à long terme.
Pour passer en force, la Commission a scindé l’accord en deux afin de contourner la souveraineté des États membres. Un stratagème contournant le vote des parlements nationaux sur la ratification de l’Accord, et permettant qu’une majorité relative suffise au Conseil européen pour valider le texte.
La France doit s’opposer à ce passage en force. Il serait en outre inadmissible qu’un gouvernement démissionnaire, ou n’ayant pas obtenu la confiance de l’Assemblée nationale, engage notre pays dans un accord d’une telle ampleur.
Cette trahison est une raison supplémentaire d’exiger le départ d’Emmanuel Macron et de François Bayrou. En Europe, Ursula von der Leyen doit également partir. Les député·es LFI-NFP soutiennent la démarche de la délégation insoumise au Parlement européen visant à déposer une motion de censure contre la présidente de la Commission.