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Communiqué du groupe LFI à l’Assemblée nationale et de la délégation FI au Parlement européen

Ces dernières 24 heures, deux salariés de l’usine Elkem de Saint-Fons (Rhône) sont décédés des suites d’accidents du travail.

Ces décès sont consécutifs à l’explosion survenue lundi 22 décembre à l’usine de Saint-Fons propriété du géant mondial du secteur : la société norvégienne Elkem Silicones. Deux autres salariés ont été blessés lors de l’explosion.

En 2016, déjà, un salarié était décédé dans un incendie suivi d’une explosion sur ce site classé SEVESO seuil haut, une installation industrielle à haut risque.
 
Ces décès n’ont donné lieu à aucune réaction ni du Président de la République, ni du Premier ministre, ni même du ministre du Travail ou de son ministère.
 
En 2025 en France après 8 années de Macronie, qui ont attaquées comme jamais le Code du travail et les règles protectrices de la santé et de la sécurité au travail dans le pays, voilà la valeur attribuée à la vie des travailleurs !
 
Mais ce n’est ni « la faute à pas de chance », ni « le coup du sort » qui expliquent ces accidents. En France, les accidents du travail mortels ne cessent de progresser et le pays se trouve aujourd’hui au premier rang des morts au travail en Europe.
 
Ainsi en 2024, selon les chiffres de la caisse nationale d’assurance maladie publiés en novembre dernier, 764 travailleuses et travailleurs sont morts au travail, soit plus de deux chaque jour ! Et ces chiffres sont sous estimés, ne prenant par en compte par exemple les travailleurs ubérisés ou les victimes des trois fonctions publiques.
 
Pourtant à Saint-Fons, qui emploie plus de 500 salariés, l’Etat savait et ses services avaient alerté à plusieurs reprises sur les défaillances de l’employeur. La DREAL avait procédé à de nombreux rappels à la règlementation, les derniers en 2025. L’Inspection du travail avait, en 2024, relevé notamment l’absence d’évaluation des risques chimiques liés aux agents chimiques dangereux !
 
La France insoumise se tient aux côtés des proches et des familles des victimes et de leurs collègues. Nous soutenons les organisations syndicales dont la FNIC-CGT qui interroge « lourdement l’organisation du travail, l’évaluation des risques, la maintenance et les choix de la direction en matière de prévention ».
 
En France comme en Europe, aucun salarié ne devrait mourir de son travail. Le renforcement des services de contrôle, en commençant par le doublement des effectifs d’inspectrices et d’inspecteurs du travail et le renforcement des moyens de contrôle, la restauration des Comités d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) supprimés par Macron, l’instauration d’une véritable politique pénale du travail, le soutien et l’accompagnement des familles de victimes sont de premières urgences à mettre en œuvre.

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