Communiqué du groupe LFI
Samedi, nous avons appris la mise en vente, sur la plateforme de e-commerce Shein, de poupées à caractère pédopornographique.
Comme d’autres multinationales, Shein concentre toutes les dérives du capitalisme mondialisé : exploitation des femmes et des enfants, droit du travail inexistant, utilisation de substances toxiques et dangereuses… et neutralité bienveillante à l’égard de la pédocriminalité. La plateforme a laissé proliférer les produits pédopornographiques et a tiré profit de leur commercialisation. Une situation d’autant plus révoltante qu’elle a eu un précédent : en 2022, Amazon avait déjà été épinglé pour la vente de poupées enfantines à caractère sexuel.
Nous saluons l’ouverture rapide d’une enquête après le signalement de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Dès lors, l’ouverture d’une enseigne physique de Shein avant la fin de cette enquête serait une provocation inacceptable.
Par ailleurs, alors que la DGCCRF vient de prouver une nouvelle fois combien son action est indispensable, nous rappelons qu’elle souffre d’un manque chronique de moyens, conséquence des politiques d’austérité menées par les gouvernements successifs.
Enfin, nous dénonçons l’hypocrisie de la macronie au sujet de la lutte contre la pédocriminalité. Cette violence, profondément ancrée dans notre société, ne date pas du scandale Shein. Les travaux de la Ciivise ont démontré le caractère systémique de ce fléau. Pourtant, la mise en œuvre des préconisations de la commission est au point mort. Pire, les coupes budgétaires mettent en danger la lutte nécessaire contre les violences sexuelles envers les enfants. Protéger les enfants, ici en France et partout dans le monde, nécessite des moyens humains et financiers pour lutter contre tous les réseaux pédocriminels - dont il faut rappeler que certains trouvent leur origine sur le territoire national et agissent pour partie à l’étranger.