Communiqué du groupe LFI à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale débat demain d’un 3e report des élections provinciales en Kanaky-Nouvelle-Calédonie.
Il n’y a aucune raison aujourd’hui de reporter ces élections, sauf à vouloir passer en force sur le projet de Bougival qui ne fait pourtant pas l’objet d’un consensus. En 2020, le ministre Lecornu avait maintenu la date de la 3e consultation, malgré le contexte épidémique et le deuil coutumier kanak, au motif qu’en démocratie les élections se tiennent à l’heure.
Les méthodes anti-parlementaires précédemment mises en œuvre par les gouvernements macronistes ne permettent pas de faire le pari de la confiance dans la procédure parlementaire. Car une motion de rejet préalable a été considérée comme une approbation et a permis une accélération de la procédure, privant les députés du droit d’amendement et de débat. Nous ne pouvons pas prendre ce risque sur un sujet aussi fondamental.
Désormais, sous la macronie, même une majorité de députés votant le rejet d’un texte ne permet pas de garantir son abandon. Dans cette situation, nous n’avons d’autre choix que d’organiser un barrage parlementaire au texte.