Chaque mois pendant les élections municipales, le Journal de l’insoumission, en partenariat avec le Réseau des élu·es insoumis·es et citoyen·nes, vous propose de découvrir des binômes chef·fes de file insoumis·es aux élections municipales de 2026. Ils répondront à des questions pour se présenter, parler de leurs villes et dire quelques mots sur le programme qu’ils porteront en mars 2026. Cet article est paru dans le journal de l’insoumission du mois d’octobre 2025. Bonne lecture !
Qui êtes-vous et pour quelle ville avez-vous été désigné·es chef·fes de file ?
Nous sommes co-chefs de file à Brest, métropole du Finistère et plus chouette ville du monde. Collab et suppléante de Pierre-Yves Cadalen, Cécile Beaudouin a été enseignante de français avant de démissionner pour retrouver la Bretagne. Militant altermondialiste, syndical, et de l’éducation populaire, Christophe Osswald pratique maths et info en école d’ingénieur.
Quelle est la situation politique actuelle sur la ville ?
Brest est tenue par le Parti socialiste depuis 1989, et son maire François Cuillandre depuis 2001, qui se voit faire un 5e mandat. Quelques bonnes décisions – refus de créer une police municipale, certains investissements dans les transports en commun et la rénovation urbaine – mais une pratique très gestionnaire, sans ambition, et un fonctionnement obscur, qui confine au copinage avec les promoteurs immobiliers.
La France insoumise se porte bien à Brest. Pierre-Yves Cadalen a accédé au second tour dès 2017, Manon Aubry à 12,5 %, devant les Écologistes mais derrière Glucksmann.
Les combats communs ne se sont pas concrétisés en une liste commune avec les Écologistes de Brest : la liste insoumise commence la campagne forte d’un programme travaillé dans cinq ateliers citoyens.
Comment avez-vous commencé à vous mettre en mouvement pour la campagne ?
Justement, nous avons commencé par le programme, en tenant des ateliers programmatiques citoyens dès février 2025 : démocratie, vivre-ensemble, écologie, éducation et logement. Lors de la venue de Mathilde Panot et Antoine Léaument à Brest fin juin, l’accueil se faisait avec la restitution de ces ateliers, un travail dont on pouvait être fiers, et une occasion pour les gens d’y ajouter leurs remarques et leurs idées.
Nous interrogeons les habitants sur leurs priorités pour Brest, et nous poursuivrons ce travail avec des questionnaires spécifiques par quartier, lors des porte-à-porte. Nous avons défendu les transports en commun gratuits en débat, et la cantine gratuite dans la presse locale.
Si vous deviez choisir 1 seule mesure pour votre ville, quelle serait-elle ?
Les transports en commun gratuits sont emblématiques. Les gestionnaires en place répètent “trop compliqué, trop cher, et puis les gens continueront de prendre leur voiture…”. Pourtant, jeunes ou personnes âgées, vivant en centre-ville ou dans les quartiers, familles comme personnes seules, c’est un progrès social qui parle à tout le monde. Nous avons budgété en 2020 son financement, et le mettons à jour avec le nouveau contexte – seconde ligne de tramway et BHNS. Nous allons renforcer la qualité du service – notamment la fréquence et l’amplitude horaire en soirée – puis passer progressivement à la gratuité.
Brest est très attachante, grâce à ses habitant·es, au caractère trempé, investis à fond dans le domaine associatif, et qui aiment la vie (et un club de football mythique) ! Notre campagne va être à l’image des Brestoises et des Brestois, inventive, ambitieuse, joyeuse !
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©Edouard Edy
