Communiqué du groupe LFI
Si la journée du 10 septembre a été un grand succès en terme de mobilisation populaire, elle a aussi été marquée par un dispositif répressif totalement disproportionné.
Bruno Retailleau, ministre démissionné qui paradait sur les plateaux télé pour vanter ses « 80000 policiers déployés » aura été un générateur du désordre : déclenchement d’incendies par les palets lacrymogènes (Sur un immeuble parisien et à proximité d’un entrepôt Amazon), envoi de gaz lacrymogènes à proximité d’une école maternelle, dispersion de rassemblements pacifiques par canons à eaux ayant causé un blessé grave, atteintes à la liberté de circulation de la presse…
Comme il semble désormais être l’usage lors de toutes les manifestations, les interpellations arbitraires ont été multipliées, entraînant des gardes à vue abusives dans des conditions inadmissibles (cellules surpeuplées et sans matelas, mineur menotté à un banc toute la nuit, insultes sexistes et menaces sexuelles sur des femmes etc). Les avocats ont par ailleurs rapporté des prises d’empreintes illicites et des refus de visite de médecin.
Nous dénonçons fermement cette poursuite infernale de la dérive autoritaire d’Emmanuel Macron et de ses ministres de l’Intérieur successifs, d’autant que la France avait déjà été pointée du doigt en 2023 par un rapporteur spécial de l’ONU lorsque les mêmes méthodes avaient été appliquées pour intimider les opposants à la réforme des retraites.
Nous apportons tout notre soutien aux victimes de cette répression aveugle.
Le chaos a assez duré. Macron doit partir !