Communiqué du groupe LFI-NFP
Ce mercredi 12 mars à la cour d’appel de Paris se tient la dernière audience avant le délibéré concernant l’extradition ou non de Rexhino Abazaj, dit “Gino”, vers la Hongrie de Viktor Orbàn. Ce militant antifasciste est poursuivi par les autorités hongroises et leur gouvernement d’extrême droite pour s’être mobilisé contre le “Jour de l’honneur” à Budapest en février 2023, l’une des plus grosses manifestations néonazies d’Europe.
Avant lui, Ilaria Salis et Maja, inculpé.e.s pour les mêmes motifs, ont été présenté.e.s à leur procès pieds et poings enchaînés, après des mois de détention provisoire dans les prisons hongroises. Iels décrivent des conditions d’enfermement inhumaines : isolement continu, pas de contact autorisé avec leurs proches, manque de produits d’hygiène essentiels, manque de nourriture, présence de punaises de lit, de rongeurs et de cafards …
Traité de “terroriste” et de “vermine” par Orbàn et son gouvernement dans les journaux et sur les plateaux TV, Gino est condamné par avance à plus de seize années d’emprisonnement en Hongrie. Le Parlement européen lui-même reconnaît “l’ingérence politique” dans le système judiciaire hongrois.
A l’heure de l’inquiétant renforcement de l’internationale d’extrême droite, la France ne peut pas participer à l’oppression des oppositions politiques par des gouvernements autoritaires. Au nom de son respect à un procès équitable, garanti par le droit européen, la France doit refuser l’extradition de Gino. Nous demandons sa libération immédiate et son maintien sur le territoire national.