Communiqué du groupe LFI-NFP
Lundi 10 mars, la ministre de la Transition écologique a présenté les contours de 52 mesures du troisième plan national d’adaptation au changement climatique.
Alors que le précédent plan était obsolète depuis 2022, ce nouveau document n’est pas à la hauteur des enjeux, dans la lignée de la politique macroniste face à la plus grande crise existentielle de notre siècle.
Ce plan n’intègre ni financements pérennes, ni vision de long terme, ni vision d’adaptation globale. Sans moyens supplémentaires, ces 52 propositions sont vaines. Plus dangereux encore, le gouvernement propose de détourner le fonds vert, déjà amputé de plus d’un milliard par le budget Bayrou, pour financer les mesures d’adaptation d’une France à plus de 4°C. Ce bricolage budgétaire qui consiste à couper d’un côté pour renflouer l’autre n’est pas sérieux. Il faut des moyens adéquats pour l’adaptation et pour l’atténuation.
De même, le plan n’intègre aucune mesure de protection des travailleuses et des travailleurs. A l’inverse de la Grèce ou de l’Espagne, aucun seuil de chaleur n’est fixé pour autoriser ou non le travail en cas de canicule. Comme toujours, les plus vulnérables, dont les métiers sont les plus pénibles, en souffriront. Seulement quelques mois après les cyclones Chido et Garance, le gouvernement oublie les Outre-mer et n’accorde aucun moyen supplémentaire pour renforcer leurs stratégies d’adaptation territoriales.
La France insoumise soutient une écologie populaire qui garantisse une vie digne sur la seule planète compatible avec la vie humaine. Elle défend ainsi une planification démocratique de la bifurcation écologique qui mène de front les batailles pour l’atténuation du changement climatique et pour notre adaptation à ses conséquences. Cela nécessite notamment un plan massif d’investissement pour la bifurcation écologique de 200 milliards sur 5 ans pour gouverner à partir des besoins. Cette écologie rime avec réindustrialisation, relocalisation et création de millions d’emplois. Elle implique notamment de donner les moyens humains et financiers à l’État et ses opérateurs publics, de rendre progressive la tarification des biens essentiels, de planifier la rénovation thermique complète de tous les logements.