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Communiqué du groupe LFI-NFP

Le 7 juillet 2023, M. Robert Ménard a refusé de célébrer l’union civile entre deux personnes au motif que l’une d’elles était ressortissant algérien en situation irrégulière. 

Rappelons que plusieurs autorités saisies pour l’occasion n’ont pas conclu à l’absence de consentement matrimonial dans les enquêtes (particulièrement intrusives pour les couples binationaux). En tant que maire dépositaire de l’autorité publique, M. Ménard est alors tenu de garantir la bonne exécution de la loi, certainement pas de l’outrepasser selon ses opinions personnelles. 

Le maire de Béziers ne respecte ni les faits qui desservent son discours xénophobe, ni le droit, ni la liberté du mariage garantie par la Convention européenne des Droits de l’Homme et protégée par la Constitution puisque le Conseil constitutionnel l’a érigée au rang de droit fondamental de valeur constitutionnelle reconnu à tous ceux qui résident sur le territoire de la République. La commission des lois du Sénat vient ainsi de s’opposer à un texte visant à interdire un mariage lorsque l’un des futurs époux réside de façon irrégulière sur le territoire national. 

Cette nouvelle polémique survient après des semaines de surenchère alimentée notamment par le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, qui ont conduit à une crise diplomatique ouverte avec l’Algérie. Les déclarations de Bruno Retailleau ce matin en soutien à Robert Ménard constituent une nouvelle étape de cette escalade. Il est inacceptable qu’un ministre de l’intérieur encourage un élu local à ne pas respecter la loi. Celles et ceux qui soufflent sur les braises de l’islamophobie, du racisme et de la xénophobie dans l’espoir d’en tirer des bénéfices électoraux sont des irresponsables.

La campagne médiatique abjecte que Robert Ménard mène depuis juillet 2023 a brisé les vies d’un couple. Par une inversion accusatoire confondante, il ose aujourd’hui se présenter en martyr et repeindre ses victimes en bourreaux. 

Le maire de Béziers n’est ni un martyr ni un lanceur d’alerte. Il a commis un délit à caractère xénophobe et refuse d’en assumer les conséquences judiciaires. Refusant le “plaider-coupable”, il répondra donc de ses actes délictuels devant le tribunal correctionnel.