Communiqué du groupe LFI-NFP
Le sommet de l’Élysée organisé suite à l’annonce par Trump de l’ouverture de négociations bilatérales avec Poutine sur la guerre en Ukraine n’a apporté aucune réponse à la hauteur des enjeux.
Humiliation pour l’Union Européenne et la France, l’ouverture de ces négociations est lourde de danger pour l’Ukraine en position de faiblesse. Poutine peut désormais compter sur un interlocuteur prêt à s’accorder avec lui sans se soucier de l’avis ni des Européens ni des Ukrainiens.
L’Union Européenne n’a rien fait pour que des négociations soient entamées sur d’autres bases quand il en était encore temps. En s’arcboutant sur l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, casus belli pour Moscou et refusée par Washington dès le mandat de Joe Biden, en affirmant que la Russie était au bord de l’effondrement économique et militaire, elle s’est enfermée dans le déni des réalités et a permis à Poutine de gagner du temps pour négocier en position de force. Annoncer un 16e train de sanctions alors que les 15 premiers n’ont en aucun cas empêché la Russie de continuer la guerre relève du déni. Quant à Macron, il a rendu la France inaudible en disant tout et son contraire.
Pour notre part, nous avons sans cesse rappelé qu’il n’y aurait pas d’issue militaire acceptable à ce conflit. Nous avons toujours demandé que l’aide à l’Ukraine lui permette d’être en position de force dans les nécessaires négociations diplomatiques sur l’établissement de garanties mutuelles de sécurité pour les deux parties.
Nous demandons un nouveau débat 50.1 à l’Assemblée Nationale, suivi d’un vote, sur la stratégie à suivre désormais, pour notre sécurité collective et la paix en Ukraine, face au nouveau cadre imposé par les annonces de Trump et Poutine.
