Communiqué du groupe LFI-NFP
Interrogé sur le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelles (EVARS), le ministre délégué Alexandre Portier chargé de la réussite scolaire et de l’enseignement professionnel a repris l’argumentaire des mouvements conservateurs et réactionnaires.
Le ministre a en effet précisé qu’« il est hors de question de laisser faire tout et n’importe quoi, je vous le dis en tant qu’élu et en tant que père de famille, ce programme en l’état n’est pas acceptable et il doit être revu ». Il a affirmé qu’« [il s’engagerait] personnellement pour que la ‘théorie du genre’ ne trouve pas sa place ». Il cède ainsi aux pressions des mouvements réactionnaires, qui s’opposent à toute éducation affective ou sexuelle.
Pourtant, l’EVARS permet notamment de prévenir et prendre en charge des violences sexistes et sexuelles, lutter contre le harcèlement, favoriser les droits à la santé sexuelle et reproductive.
Les députées et députés du groupe LFI-NFP déplorent d’ailleurs que moins de 15% des élèves bénéficient de l’EVARS et que 25% des établissements scolaires déclarent n’avoir jamais mis en place d’éducation à la sexualité alors qu’il s’agit d’une obligation légale depuis 2001 !
Les députées et députés du groupe LFI-NFP dénoncent également le manque de volonté politique et le manque de moyens pour déployer l’EVARS et soutiennent les initiatives du Collectif « Pour une véritable éducation à la sexualité ».
La présidente du groupe LFI-NFP Mathilde Panot ainsi que l’ensemble des députées et députés de ce groupe ont porté une proposition de résolution visant à garantir une véritable éducation à la sexualité effective et obligatoire.