Communiqué du groupe LFI-NFP
Le ministre de l’industrie, Marc Ferracci, a admis ce que tout observateur de l’industrie française sait déjà : les plans sociaux vont se multiplier. Finie la réindustrialisation en trompe l’œil : cette année, 23 usines ont ouvert quand 37 ont fermé. La CGT estime à 33 000 les emplois directs supprimés par des plans sociaux, 60 000 en intégrant la sous-traitance et l’intérim. Plus de la moitié de ces emplois sont dans l’industrie ! Les licenciements économiques ont augmenté de 15% en 2024. Les niveaux records de défaillance chez les TPE, PME et ETI font froid dans le dos. Et la France reste un des déficit commerciaux les plus importants d’Europe. La vie de dizaines de milliers de familles françaises s’apprête à basculer.
Les causes de ce carnage sont multiples mais partagent la même racine : le libéralisme économique et la politique de Macron en faveur des dividendes des actionnaires. Les dépenses colossales d’argent public, 170 milliards d’aides gouvernementales par le biais d’exonérations de cotisations patronales et des cadeaux fiscaux sans précédent, ainsi que l’indifférence aux difficultés du tissu industriel local - crise de l’énergie, absence de protection douanière - ont aggravé le déficit commercial, fait reculer la production industrielle et détruit l’emploi.
Depuis 2022, les députés LFI-NFP n’ont eu de cesse d’alerter le Gouvernement sur le désastre en cours, lors de nos questions sur les plans sociaux ; en soutenant financièrement les salariés en lutte ; en défendant des amendements pour protéger les salariés et nos industries clés ; en exigeant que les entreprises françaises paient l’électricité à son coût de production national. Le macronisme a décidé de rester sourd.
Nous défendrons de nouveau le blocage des prix de l’énergie pour les entreprises dans notre niche du 28 novembre. Maintenant que le NFP est la coalition la plus nombreuse, LFI a fait adopter, lors de l’examen du budget 2025 en Commission des finances, des mesures d’urgence comme la renationalisation d’Orpella, d’Atos et la création d’un fonds de reprise des sous-traitants automobiles. Nous exigeons également le conditionnement des aides publiques aux grands groupes au maintien de l’emploi en France, y compris chez leurs sous-traitants.
Mais tout pourrait être balayé par un 49-3 du Gouvernement. Nous répondrons par la censure. Nous appelons tous les parlementaires qui ont à cœur l’avenir des salariés du pays de la voter. Car si on peut changer des gouvernements, on ne revient pas en arrière sur une délocalisation, une fois que les machines ont quitté le pays.