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Communiqué LFI-NFP

Nouveau record dans les prisons françaises : au 1er octobre 2024, la France compte 79 631 personnes détenues et 3 810 matelas au sol pour une surpopulation carcérale de 155,0 % en maison d’arrêt.

Toutes les réformes pour limiter la population carcérale qui se sont uniquement fondées sur un changement des pratiques des magistrats sont un échec patent.. De même, l’augmentation continuelle du parc pénitentiaire n’a jamais permis de lutter contre la surpopulation carcérale, au contraire.

Loin d’affronter cette réalité dérangeante, Michel Barnier a égrené dans son discours de politique générale des mesures de surenchère pénale en fantasmant le rôle dissuasif de la sanction. Il est urgent de sortir du déni à l’heure où la déflation carcérale doit être mise à l’ordre du jour.

La France se mure dans une impasse et maltraite les personnes détenues ainsi que l’ensemble des personnels pénitentiaires : taux de suicide très élevé, dysfonctionnements dans les prises en charge sanitaire, impossibilité d’assurer les missions de réinsertion, de prévention de la récidive et de sécurité…

Le service public pénitentiaire est en crise. Les responsables politiques doivent agir. Notre groupe parlementaire défend une proposition de loi déposée par le député Ugo Bernalicis visant à instaurer un mécanisme contraignant de régulation carcérale et de prévention de la surpopulation pénitentiaire. C’est la seule manière de garantir l’effectivité des missions du service public pénitentiaire.

Le gouvernement de Michel Barnier et son ministre de la justice Didier Migaud doivent entendre raison et inscrire cette proposition de loi dans l’agenda parlementaire.

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