Le Réseau National des élu·es insoumis·es et citoyen·nes tient à apporter son soutien aux fonctionnaires de notre pays qui font fonctionner nos hôpitaux, nos écoles, nos mairies, et tant de services publics essentiels pour nos concitoyennes, dans cette période marquée par des attaques infondées de la part du ministre Kasbarian, chargé de la fonction publique, de la simplification, et de la transformation de l’action publique.
Déjà connu pour ses actions délétères et pour avoir contribué à la casse du logement social en France, le ministre Kasbarian s’attaque maintenant aux fonctionnaires de notre pays. Hier, il proposait de réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies en augmentant le nombre de jours de carence de 1 à 3 pour les fonctionnaires, sous prétexte d’harmonisation avec le secteur privé. Il semble pourtant ignorer que, selon les syndicats, environ 75% des salariées du privé bénéficient de conventions collectives qui maintiennent leur salaire en cas d’absences.
Cette volonté acharnée de stigmatiser les fonctionnaires en sous-entendant qu’ils profiteraient du système est une honte absolue, surtout en plein débats sur le budget le plus violemment austéritaire de la Vème République.
Aller travailler malade, c’est risquer de contaminer ses collègues et de fragiliser la continuité du service public. C’est aussi fragiliser les femmes, qui représentent deux tiers des fonctionnaires et seront les premières touchées par l’allongement de la carence. Aujourd’hui, nous apprenons que le ministre souhaite s’attaquer aux « tabous » de la carrière à vie et du système de catégories. Il cherche une fois de plus à précariser les agent-es du service public, réduisant leurs protections pour des raisons purement idéologiques. Plutôt que de se pencher sur les conditions de travail, d’aider les collectivités - notamment - à augmenter les salaires des agents, de revenir sur l’injuste augmentation de 62 à 64 ans de l’âge de départ à la retraite, d’arrêter de fermer des lits d’hôpitaux et de remettre des enseignants devant les élèves, le ministre sème le désespoir et la colère.
Comme le réclame une grande partie des syndicats, il est urgent de défendre les fonctionnaires et de cesser ces stigmatisations blessantes, qui ne servent qu’a justifier la casse de leur statut et la diminution des dépenses publiques dans une période où, plus que jamais, les services publics représentent le patrimoine de ceux qui n’en ont pas.
CONTACTS PRESSE :
Maxime DA SILVA - 06 45 56 19 83