Communiqué du groupe LFI-NFP
Après s’être défilé pendant les élections législatives en annonçant qu’il n’abrogerait finalement pas la réforme des retraites et en proposant de faire travailler les français jusqu’à 66 ans, le RN a voté contre cette abrogation, en rejetant à deux reprises des amendements qui auraient pourtant permis d’en finir avec cette réforme inique, d’abord en commission des affaires sociales puis en commission des finances.
Aujourd’hui, ils tentent de se refaire une image sociale et attentive aux revendications du peuple en présentant un texte d’abrogation dans leur niche parlementaire. C’est une arnaque !
En effet, les modes de financement proposés en commission sont autant de coups portés aux acquis sociaux des Françaises et des Français. Valider la proposition de loi du Rassemblement national, c’est accepter le démantèlement de la Sécurité sociale, l’augmentation des « taux d’emploi » (donc renvoyer les étudiants, les malades ou les chômeurs à de petits jobs mal payés - voire, c’est un comble… remettre au travail les plus de 62 ans !), s’engouffrer dans le « réarmement démographique » cher à Macron, faisant ainsi du corps des femmes une variable économique, et ouvrant la porte à une remise en cause de l’IVG comme l’extrême-droite le fait partout où ils sont au pouvoir .
Le RN n’a aucune intention d’abroger la réforme des retraites. Cette manœuvre malhonnête est un prétexte pour plus de régressions et de casse sociale, sans demander un seul centime de contribution des grandes fortunes ou des grandes multinationales.
Le RN doit assumer devant les français qu’en ne votant pas la censure du gouvernement Barnier et en votant contre la destitution du président Macron, ils empêchent l’abrogation de cette réforme qui a volé deux ans de nos vies.
Nous donnons rendez-vous le 28 novembre à l’occasion de la niche parlementaire du groupe LFI-NFP.
Nous y défendrons une proposition de loi d’abrogation qui sera reprise au Sénat grâce au NFP qui permettra de gagner cette abrogation de la retraite à 64 ans souhaitée par la majorité sociale du pays.