Communiqué du groupe LFI-NFP
Le projet de Loi de finances du gouvernement Barnier signe un abandon total de la forêt… sauf pour les grandes coopératives forestières qui vont pouvoir toucher encore plus d’argent public pour continuer le massacre écologique
Alors que nos forêts sont un atout extraordinaire dans la lutte contre le réchauffement climatique, les choix gouvernementaux inquiètent et vont dans le sens inverse des objectifs de captation carbone que la France doit atteindre. Notre forêt est un écosystème fragile. Il faut la protéger, l’entretenir et la préserver.
Mais pour cela il faut des moyens !
Le projet de loi de finance 2025 est sans équivoque : 359 millions d’euros d’aide à la filière forêt-bois ont tout bonnement disparu !
Le budget alloué aux aides aux scieries qui était de 200M€ par an passe à… 0€.
Pour la défense des forêts contre les incendies, on passe de 34M€ par an à… 0€. A contre-courant de la dernière loi après les incendies de 2022 en Gironde !
Le budget alloué aux aides aux pépinières et aux entrepreneurs de travaux forestiers ? 0€ aussi, alors qu’il était de 10M€ en 2024. Même sentence pour le budget alloué aux forêts d’Outre-mer qui était de 15M€.
Le budget sacrifie aussi 95 nouveaux postes à l’ONF (Office National des Forêts) ! Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, 1 000 postes ont déjà été supprimés ! Au total, en vingt ans, le personnel de l’ONF a été réduit de 40 %.
L’ONF n’arrive plus à assumer pleinement son rôle, à cause d’un manque criant de moyens humains et financiers. Ces suppressions de postes seraient une véritable catastrophe pour les forêts publiques et les collectivités déjà durement touchées par ce budget.
Seuls les fonds du plan de renouvellement (objectif de Macron : 1 milliard d’arbres plantés) sont en augmentation de 95M€… Macron et son gouvernement n’écoutent rien et font n’importe quoi !
Même la cour des comptes est critique : « Certaines interventions du fonds d’aide au renouvellement ne répondent pas directement à des objectifs d’adaptation des forêts. En effet, d’une part, elles privilégient les peuplements à faible valeur économique non dépéris et, d’autre part, elles reposent sur des critères de diversification trop peu contraignants »
Le budget forêt 2025 de Barnier se résume donc à un absurde « couper pour replanter » aux bénéfices bien évidemment des grandes entreprises.
Dans les discussions budgétaires, notre groupe mènera la bataille pour la sauvegarde de nos forêts à travers un tout autre mode d’exploitation, porté sur une sylviculture mélangée à couvert continu, favorisant la régénération naturelle pour faire face au changement climatique, ainsi que la sauvegarde et le développement d’emploi en proximité !