Communiqué du groupe LFI-NFP
Depuis 2006, date de l’ouverture à la concurrence du transport de marchandises par rail, le fret ferroviaire a été sacrifié par les gouvernements successifs.
Vendu comme un remède miracle, la libéralisation du marché a entraîné une baisse de la qualité de l’offre, un tonnage de marchandises transportées par le rail en chute libre, une explosion du nombre de camions sur nos routes et des milliers de suppressions d’emplois de cheminots.
Alors que chaque année 40 000 Français décèdent prématurément en raison de la pollution de l’air, et qu’un train émet 14 fois moins de gaz à effets de serre, la décision de l’ancien ministre des transports Clément Beaune de liquider Fret SNCF aura des conséquences écologiques et sociales mortifères.
Cette procédure de discontinuité mise en place quelques semaines après l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne impose à Fret SNCF de se séparer des 23 trafics les plus rentables, de renoncer à un tiers son activité, 20% de son chiffre d’affaires et 10% ses effectifs. D’ici le 31 décembre 2024, ses activités et actifs seront transférés à ses concurrents du privé.
Nous demandons l’arrêt immédiat de cette procédure, qui constitue une liquidation de fait de l’acteur publique historique, incompatible avec l’objectif de doubler la part modale de marchandises transportées par rail. À ce titre, nous demandons ce jour un débat à l’Assemblée nationale en vertu de l’article 50-1 de la Constitution afin que la représentation nationale se prononce sur ce sujet.
Face aux défis écologiques qui se trouvent face à nous, nous avons besoin d’une vision de long-terme pour le fret ferroviaire public qui soit au service de l’intérêt général impliquant de relancer Fret SNCF, première étape vers le rétablissement d’une SNCF entièrement publique, unifiée et intégrée qui réponde aux enjeux du service public de marchandises et de voyageurs. Nous appelons à soutenir la mobilisation des cheminots qui se réuniront pour la pérennité du transport ferroviaire public ce jeudi 26 septembre à partir de 12h devant le Ministère des Transports.
