Communiqué du groupe parlementaire LFi-NFP
Hier matin, au cours d’une opération de la gendarmerie pour les déloger, deux opposants à l’A69 ont été hospitalisés après une chute de plus de 7 mètres. Le 30 août au matin, un militant avait déjà été gravement blessé en chutant d’un arbre pendant l’évacuation de la Cal’arbre, qui avait mobilisé 200 gendarmes.
Le rapporteur spécial de l’ONU Michel Forst avait constaté en début d’année que la préfecture du Tarn usait de méthodes contraires au droit international et européen pour réprimer les opposants à l’A69. Ce dernier avait de plus qualifié ces militants comme des défenseurs de l’environnement, ce qui leur donne une protection juridique.
La tension est à son comble autour du chantier de l’A69. Depuis plusieurs semaines, des milices privées pro-autoroute multiplient les agressions violentes, non seulement à l’encontre des militant.es, mais aussi contre une famille, habitant sur le tracé de l’A69, qui ne se satisfait pas des propositions insuffisantes de relogement faites par Atosca.
Dans le Tarn, quasiment 10 ans après la mort de Rémi Fraisse, l’État n’a tiré aucune leçon et prend sciemment le risque d’un nouveau drame.
Comme l’ont souligné plus de 2000 scientifiques et plusieurs autorités administratives environnementales, l’A69 est un projet anachronique au regard des enjeux du changement climatique et de l’effondrement du vivant.
Le groupe parlementaire de la France Insoumise rappelle que le moratoire sur l’A69 était dans le programme du Nouveau Front Populaire et a donc gagné les élections. Nous avons donc la légitimité populaire pour exiger un moratoire de toute urgence, sans attendre qu’un nouveau drame ne survienne, d’autant que la justice ne s’est pas encore prononcée sur le fond.