Communiqué du groupe LFI-NFP
Les député·es de La France Insoumise se joignent aux actrices et acteurs de la protection judiciaire de la jeunesse qui se sont mis en grève le 14 août dernier pour dénoncer la suppression de près de 500 postes de contractuels.
La direction de la protection judiciaire de la jeunesse a annoncé des mesures d’économie de 1,6 à 1,8 million d’euros. Elle les prétexte scandaleusement par l’absence de prise en compte des « primes JO » dans le budget de la PJJ.
Cette décision s’ajoute au coup de rabot de 780 000 euros effectué par le gouvernement en février dernier. Elle s’inscrit dans la logique d’austérité mettant en péril l’accompagnement des plus fragiles.
La PJJ joue un rôle fondamental dans l’accompagnement de mineurs et jeunes majeurs en leur donnant un cadre stable et sécurisant pour favoriser leur insertion sociale. Elle répond à des enjeux sociaux impérieux tout en assurant la primauté de l’éducatif sur le répressif, conquis de l’ordonnance protectrice de 1945
En acceptant la disparition de près d’un quart des 2 000 emplois de contractuels de la PJJ le gouvernement abandonne les acteurs mobilisés, et les mineurs et jeunes majeurs en difficulté. Cette décision prouve l’hypocrisie d’un pouvoir qui prétend lutter contre la délinquance juvénile d’une main, tout en supprimant de l’autre les moyens de le faire. Elle aura un impact désastreux sur les enfants : moins d’éducateurs dans les foyers, des ruptures affectives ou encore des listes d’attente pour les mesures en milieu ouvert qui vont s’allonger. Eric Dupond-Moretti doit dégeler 3 millions d’euros vers les dépenses de personnel de toute urgence !
Par ailleurs, les député·es de La France Insoumise souhaitent renforcer la PJJ par la titularisation des contractuels et l’embauche de 6 000 professionnels, un plan d’attractivité des métiers de la PJJ et le renforcement des moyens qui lui sont alloués.