Communiqué du groupe LFI-NUPES
La répression des autorités tunisiennes envers les exilés subsahariens et leurs défenseurs s’accélère.
L’arrestation récente de l’avocate Sonia Dahmani à la Maison de l’avocat pour avoir moqué la politique du régime de Kais Saied, suivie de celle de deux figures médiatiques, Mourad Zeghidi et Borhane Bsaies, porte à plus de soixante en 18 mois le nombre d’arrestations de personnes défendant les droits des migrants.
Nous dénonçons l’accord d’externalisation des frontières de l’Union Européenne signé entre la Tunisie et l’Italie en octobre 2023, qui a accentué la maltraitance des migrants fuyant les guerres ou les pénuries alimentaires. L’été dernier, les rafles de milliers d’immigrés abandonnés ensuite dans le désert ont fait au moins 27 morts.
Le Groupe parlementaire de la France Insoumise s’inquiète de ces dérives racistes et autoritaires qui sapent l’héritage de la révolution de la liberté et de la dignité de 2011. Il affirme sa solidarité avec le peuple tunisien, les avocats, la société civile, les opposants politiques, l’ensemble des détenus d’opinions ainsi que les migrants présents en Tunisie.