J’ai reçu ce jour de la Direction de la Police Judiciaire de Paris une convocation pour être entendue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».
Cette convocation intervient à la suite d’une longue liste d’autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix : annulation de deux conférences de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan, convocation pour « apologie du terrorisme » de Rima Hassan et de plusieurs personnalités engagées, jusqu’aux étudiants de l’EHESS, condamnation à un an de prison avec sursis du secrétaire départemental de la CGT du Nord pour un tract pour la paix ou encore tentative d’interdire jusqu’à la dernière minute la manifestation du dimanche 21 avril contre le racisme et l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants.
J’alerte solennellement sur cette instrumentalisation grave de la justice visant à bâillonner des expressions politiques.
Le régime macroniste aura transgressé toutes les limites imaginables.
C’est donc la première fois dans toute l’histoire de la Cinquième République qu’une Présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave sur la base d’accusations fallacieuses.
Plus inquiétant encore, cette convocation se fonde sur une communication officielle du groupe parlementaire LFI-NUPES datant du 7 octobre.
Nous ne nous tairons pas. Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours du peuple palestinien.
J’appelle tout un chacun à prendre conscience de la mesure des atteintes alarmantes contre la liberté d’opinion et contre la démocratie.