Notre vision d’une loi d’orientation agricole : pour des agriculteurs nombreux, qui nous nourrissent, protègent le vivant et vivent dignement de leur travail

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Les agriculteur·rices disparaissent. La France en perd 8 000 chaque année. Parmi ceux qui restent, la moitié partira à la retraite dans moins de dix ans. Les candidats ne manquent pas mais se heurtent à des obstacles trop nombreux : faible rémunération, difficultés d’accès à la terre, surcharge administrative…

À l’autre extrémité de la chaîne, la précarité alimentaire explose. Un·e Français·e sur six dit ne pas manger à sa faim. Les prix alimentaires ont encore augmenté de 10 % en un an. Dans le même temps, les prix agricoles ont diminué de près de 10 %.

Les Français·es se serrent la ceinture, beaucoup d’agriculteur·rices ne sont pas dignement rémunéré·s, pendant que les grandes entreprises augmentent leurs profits, nourrissant ainsi l’inflation alimentaire. Les profits du secteur de l’industrie agroalimentaire ont augmenté de 132 % en un an, passant de 3,1 à 7 milliards d’euros.

Et notre souveraineté alimentaire s’affaiblit. Les importations en France ont doublé depuis les années 2000. C’est 20 % de notre alimentation, 71 % des fruits consommés en France.

La mondialisation et l’industrialisation de la production alimentaire altèrent l’environnement.

La biodiversité dans les espaces agricoles s’effondre. Ces derniers mois, la pollution de nos masses d’eau par des résidus de pesticides a conduit à une multiplication des fermetures de points de captage. Mais l’agriculture est aussi victime de la crise climatique. Tempêtes, inondations, sécheresses : les aléas climatiques, plus fréquents et plus intenses, causent d’importants dégâts sur les productions agricoles.

Nous faisons face à de nombreux défis à relever dans le monde agricole. Comment installer des milliers de paysans et leur garantir un revenu décent ? Comment enclencher la bifurcation vers l’agroécologie ? Comment relocaliser la production agricole et nourrir correctement lapopulation ?

Mettre fin à la compétition généralisée entre les agriculteur·rices, en Europe ou avec le reste du monde, fixer un cap clair pour transformer le modèle agricole, tels sont les principes qui ont guidé l’élaboration de ce contre-projet.

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