« Autoroute A69 :  Ils ont fait le choix de la répression brutale et de l’illégalité ».

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Communiqué du groupe LFI-NUPES

Alors que 8 « écureuils » sont actuellement mobilisés contre l’abattage d’arbres illégal et sont en passe d’être délogés du lieu-dit la Crem’Arbre sur la commune de Saïx, le Gouvernement et le Préfet du Tarn ont fait le choix de la répression brutale. Au détriment de la sécurité des manifestants dont ils sont censés être les garants.

Alors que cette zone avait été classée par le concessionnaire ATOSCA, dans son propre rapport, comme zone à fort enjeu écologique, ils ont décidé d’avancer à marche forcée. Déployant des moyens et des méthodes indignes d’une démocratie.

La tentation autoritaire a pris le pas sur la mesure.

Un déploiement militaire quasi guerrier, dont le seul but est d’instaurer la terreur par un harcèlement quotidien : privation de sommeil, privation de ravitaillements en eau et nourriture, insultes et provocations sexistes et homophobes, interpellations et procédures judiciaires abusives. Toutes ces exactions ont été minutieusement documentées.

La situation est devenue si alarmante que Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU en charge de la protection des défenseurs de l’environnement, a dénoncé « les méthodes de maintien de l’ordre actuellement employées contre les militants pacifistes sur le chantier de l’A69 » et demandé au Préfet du Tarn « d’apaiser la situation sur place pour que la démocratie environnementale s’exerce ».

À ce titre, notre Présidente Mathilde Panot, au nom du Groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, adressera à Michel Forst une plainte dans les jours qui viennent.

Les soutiens inconditionnels de ce projet autoroutier, antisocial et écocide, n’ont de cesse de renvoyer à l’État de droit, or, ils en ont une vision à géométrie variable. Surtout quand il s’agit de criminaliser des militant·es écologistes pacifiques.

L’État de droit est embourbé, comme le sont les blindés Centaure dépêchés sur place par le Gouvernement.

L’État et son représentant dans le Tarn doivent cesser immédiatement toutes les opérations militaires, qui ne sont en rien des opérations de maintien de l’ordre.

Nous continuons à défendre l’idée qu’un moratoire immédiat sur ce projet autoroutier est indispensable en attendant les résultats de la commission d’enquête parlementaire et la mise en place d’une expertise de l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable

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