Communiqué du groupe LFI-NUPES
Alors que Parcoursup ouvre le 20 décembre, la ministre de l’Enseignement supérieur a présenté, dans un entretien au JDD, les nouveautés pour la campagne 2024.
Le gouvernement semble persuadé que le stress généré par Parcoursup chez les lycéens et lycéennes et leurs familles tient à un manque d’information. Mais le problème fondamental est le manque de places : chaque année, plus de 100 000 lycéens n’obtiennent pas de formations dans la filière de leur choix et sont évincés de l’enseignement supérieur public.
Ces annonces cosmétiques n’améliorent en rien l’orientation des élèves. Pire, elles accentueront la logique perverse de la plateforme. Rendre accessible le site dès la classe de seconde accroîtra le stress des lycéens deux ans avant le baccalauréat. Inviter les élèves à choisir leurs spécialités de première est un énième rafistolage de la réforme du lycée de Blanquer. Cette orientation dès la fin de la seconde accentuera encore plus les inégalités entre les élèves issus de milieux aisés, mieux informés et accompagnés et ceux et celles qui ne bénéficient pas du même niveau d’information. Présenter les données d’insertion professionnelle favorisera certaines voies professionnalisantes et le secteur privé.
Contre cette logique libérale qui fait de l’orientation un marché comme un autre, nous continuons à revendiquer la mise en place d’un réel service public de l’orientation, un plan de recrutement de psychologues de l’Éducation nationale, afin de mieux accompagner les étudiants, l’ouverture de 150 000 places dans l’enseignement supérieur et une augmentation conséquente des moyens alloués aux établissements permettant de rétablir le droit à la poursuite des études.
Nous continuons à exiger l’abrogation de Parcoursup, le rétablissement du bac comme diplôme national, et la possibilité pour tout bachelier de s’inscrire dans la formation de son choix dans le supérieur.