Communiqué du groupe LFI-NUPES
Le Gouvernement, pour servir une fois de plus les intérêts de la FNSEA, remet en cause l’équilibre budgétaire des agences de l’eau.
Lors d’une réunion hier au soir avec la FNSEA, la Première Ministre a fait une annonce surprise : elle a accepté de ne pas augmenter les taxes sur les pesticides (connue sous le nom de redevance pour pollutions diffuses) et l’irrigation (taxe sur l’eau). Pour le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, cette annonce est un “grand motif de satisfaction”.
Selon la FNSEA, les augmentations de taxe, prévues dans le projet de loi de finances 2024, devaient représenter 37 millions d’euros pour les pesticides et 10 millions d’euros pour la taxe sur l’eau. Une contribution plus que nécessaire au vu des dégâts causés par ces modèles agricoles productivistes.
Il est inadmissible que la Première ministre soit autant au service des syndicats productivistes alors que la santé des agriculteurs et agricultrices est en jeu tout comme la préservation de la biodiversité et l’accès à l’eau potable. En moyenne, ce sont 60 points de captage d’eau potable qui sont abandonnés chaque année pour “pollution diffuse d’origine agricole”.
Par ailleurs, cette annonce va à rebours de la politique du Gouvernement présentée en grandes pompes dans le cadre du Plan Eau. La hausse de la redevance devait conduire à l’augmentation des budgets des agences de l’eau et rééquilibrer la charge fiscale sur l’eau qui pèse aujourd’hui principalement sur les usagers domestiques !
Encore des promesses non tenues.
Nous demandons à ce que cette hausse des taxes soit maintenue dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2024. Nous y serons vigilants.