Communiqué du groupe LFI-NUPES
Alors que la COP 28 va s’ouvrir le 30 novembre à Dubaï, les espoirs pour que des mesures ambitieuses soient adoptées se réduisent jour après jour. Une COP 28 Alternative à Bordeaux proposera le même jour une autre trajectoire.
Bien que la présence - désastreuse - des lobbyistes du secteur fossile ne soit pas nouvelle dans les COP, une étape supérieure a été franchie. La présidence de la COP 28 a été confiée à Sultan Al-Jaber, qui préside également la compagnie pétrolière nationale. Dernière nouvelle en date : le président de la COP aurait préparé des réunions avec au moins 27 gouvernements étrangers avant le sommet afin de conclure des marchés dans les énergies fossiles. La COP 28 sera donc celle des énergies fossiles !
Il est pourtant urgent d’agir alors que la planète se dirige vers un réchauffement de 2,5°C à 2,9°C d’ici la fin du siècle avec les engagements actuels des Etats*. Le Secrétaire général des Nations unies appelle les chefs d’État à renforcer leurs politiques climatiques : « les dirigeants doivent redoubler d’efforts de façon spectaculaire, avec des ambitions record, des actions record et des réductions des émissions record ».
Pour atteindre nos objectifs climatiques, il est nécessaire de sortir des énergies fossiles et de renforcer le déploiement des énergies renouvelables. Tout l’inverse de la politique du Gouvernement : report de la fermeture des centrales à charbon à 2027, lancement du terminal méthanier au Havre pour importer du gaz de schiste états-unien, non-respect des objectifs de déploiement des énergies renouvelables.
Après tant de renoncements sur le sujet, la France est décrédibilisée sur la scène internationale.
Face à ce fiasco annoncé et face au déni persistant du gouvernement Macron, la France Insoumise soutiendra, et ses militants et militantes participeront, à la seule COP28 qui ait du sens : celle des scientifiques en rébellion qui organisent une “COP28 Alternative” à Bordeaux du 30 novembre au 3 décembre. Les scientifiques partageront leurs connaissances et exposeront les solutions urgentes que nous devrions déjà déployer autour de la sobriété et de la bifurcation de notre modèle économique.
* (rapport Emissions gap report du programme des Nations unies pour l’Environnement)