Ce mardi soir, un hôpital a été la cible d’un raid de l’armée israélienne, faisant plusieurs centaines de victimes civiles palestiniennes. Cette action constitue un crime de guerre en violation totale du droit international. L’escalade de l’horreur se poursuit.
Face à ce drame qui s’aggrave chaque jour, le gouvernement français se montre incapable de cesser son alignement et son « soutien inconditionnel à Israël ».
La France est désormais montrée du doigt dans le monde et par les peuples. Cela doit cesser. Le retour aux principes constants de notre pays sur le sujet est un impératif urgent. Membre du Conseil de Sécurité, la France doit peser de tout son poids pour permettre l’adoption à l’ONU d’une résolution exigeant un cessez-le-feu pour arrêter cette escalade meurtrière.
Assez de polémiques de diversion. Une fois pour toute, nous rappelons notre position réelle telle qu’exprimée déjà publiquement à l’Assemblée nationale, en conférence de presse et dans nos interviews.
Depuis 10 jours, plus de 1.400 personnes ont été tuées lors des massacres injustifiables commis par le Hamas sur le sol israélien. Plus de 200 personnes, dont des ressortissants français, sont toujours retenues en otage. Nous condamnons sans ambiguïté ces crimes.
Depuis, à Gaza assiégée, près de 3000 personnes sont déjà mortes sous les bombardements et le blocus inacceptables de l’armée israélienne.
Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est une déchirure insupportable. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux. En droit international, toutes ces atrocités sont des crimes de guerre voire des crimes contre l’humanité. Ils doivent être jugés et les criminels punis par les organisations internationales.
Cette horreur ne souffre d’aucune manipulation à des fins de politique intérieure française, ni d’aucune hypocrisie. Que cela soit clair : le Hamas, ses méthodes et son idéologie obscurantiste, à l’opposé de nos valeurs, n’incarne pas à nos yeux la résistance du peuple palestinien comme nous l’avons toujours soutenue. En niant le droit d’Israël à exister, il est incompatible avec la solution que nous soutenons telle que portée par l’ONU : deux États, dans des frontières sures et viables.
Si aucune cause ne justifie les crimes de guerre commis sur le territoire israélien contre des familles de civils, la ligne du « soutien inconditionnel à Israël » et du silence face aux massacres en cours de ce soir est devenu encore plus insupportable. Cela revient à justifier les crimes de guerre que le gouvernement d’extrême-droite de M. Netanyahou commet en ce moment contre la population de Gaza.
Face à ce terrible conflit, la France ne doit pas être une puissance alignée sur un protagoniste. Sur place, elle doit d’urgence s’engager de toutes ses forces pour la protection de toutes les populations civiles. Cette protection passe par la libération des otages détenus par le Hamas, la mise en place d’un couloir humanitaire, la fin du siège de Gaza par l’armée israélienne, l’instauration d’un cessez-le-feu en vue d’une ouverture des négociations pour permettre l’établissement d’un État Palestinien à côté de l’État d’Israël conformément aux résolutions de l’ONU.
Afin de soutenir cet objectif, nous soutiendrons et participerons autant que de besoin aux initiatives et manifestations pour le cessez le feu immédiat, l’hommage à toutes les victimes, pour demander la punition de tous les crimes de guerre et s’engager pour une paix vraiment durable. Dans le respect des droits humains.