16 grévistes de la faim, dont Thomas Brail depuis 31 jours, demandent le respect de la justice avec un moratoire sur les travaux de l’A69 jusqu’à ce que le jugement du recours en annulation de l’autorisation environnementale soit rendu.
Deux cent scientifiques, dont l’ex co-présidente du GIEC Valérie Masson-Delmotte, 180 élu.e.s de Haute-Garonne et du Tarn, des associations, de nombreux citoyens alertent sur l’aberration de construire une autoroute qui suppose l’abattage de milliers d’arbres centenaires, l’artificialisation de 400 ha de terres agricoles, de bois et de zones humides tout cela pour gagner 10 mn de temps de parcours et alors qu’une alternative est possible. Non, monsieur le ministre des Transports, cinq jeunes arbres ne remplacent pas un arbre centenaire. Non, monsieur le ministre des Transports, le projet alternatif n’abat pas 7 fois plus d’arbres. Votre réponse à la députée Anne Stambach était non seulement indigente mais honteuse dans sa mise en cause de l’entourage des grévistes.
Toutes les autorités indépendantes, Autorité environnementale, Commissariat général à l’investissement … etc, ont émis de avis critiques sur ce projet. Le Conseil National de la Protection de la Nature le considère en contradiction avec les engagements nationaux notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Comment ne pas s’étonner du silence du ministre de l’Environnement, Christophe Béchu, face à l’obstination du ministre des Transports Clément Beaune. Comment ne pas s’indigner de l’absence de réponse de ce dernier à la dernière proposition des grévistes de la faim et des collectifs La voie est libre et GNSA pour une médiation adossée à la suspension des travaux et à l’arrêt des grèves de la faim ?
Des arbres abattus ne se remplacent pas, une biodiversité détruite ne se reconstitue pas. A l’heure où les conséquences du réchauffement climatique se font de plus en plus durement sentir, s’obstiner à construire l’A69 est absurde et criminel.
La France Insoumise appelle le gouvernement à répondre à la demande des collectifs : suspension des travaux et mise en place d’une médiation entre l’État, la région Occitanie et les opposants au projet.
Il y a urgence. Personne ne doit mourir pour une autoroute pensée il y a plus de trente ans.