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LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS DOIT VOTER CONTRE LE RENOUVELLEMENT POUR 10 ANS DE L’AUTORISATION DU GLYPHOSATE

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La commission européenne va proposer aux états membres de l’UE de renouveler l’autorisation du glyphosate, qui arrive à expiration. Cette proposition repose sur une interprétation malhonnête du rapport de l’EFSA, lui-même omettant de nombreuses études académiques sur la cancérogénicité du glyphosate, publié en juillet dernier.

En effet, l’EFSA pointe le manque de données sur la toxicité d’un composant de la formulation représentative du glyphosate, l’évaluation des risques alimentaires et pour la biodiversité y est aussi incomplète. Ces données manquantes auraient dû être fournies par les industriels, comme la Commissaire à la Santé l’avait reconnu en juin. Par ailleurs, l’EFSA identifie un « risque à long terme élevé pour les mammifères, pour douze des vingt-trois usages proposés du glyphosate ».

De plus, les annexes du rapport de l’EFSA incluant notamment le détail des résultats des études analysées et la méthodologie employée pour évaluer la toxicité du glyphosate ne seront publiées qu’en octobre, après la décision du Conseil de l’Union Européenne. Ce calendrier n’est pas pertinent au vu de l’enjeu.

Les effets toxiques de ce pesticide sont déjà pointés par l’Inserm et CIRC, et les agriculteurs en sont les premières victimes. Aider les agriculteurs français, c’est aussi prendre en compte leur santé durement affectée par les pesticides, et donc voter contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate.

Déjà en 2017, le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 5 ans avait été approuvé de justesse par les états membres. Emmanuel Macron doit tenir son engagement pris alors, et déjà trahi depuis. Marc Fesneau se doit donc de voter cette fois-ci contre le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. La sortie du glyphosate doit par ailleurs être accompagnée d’un soutien à la recherche et l’expérimentation d’alternatives aux pesticides de synthèse.

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