La stupéfaction provoquée par les consignes données par le ministère des Affaires Étrangères et celui de la Culture aux institutions culturelles subventionnées de « suspendre » coopération culturelle et scientifique avec le Niger, le Mali et le Burkina Faso, n’aura pas été atténuée par le rétropédalage confus des ministres concernées.
Entre « déprogrammer » et « ne plus programmer », quelle est la nuance ? De fait, la coopération culturelle et scientifique est stoppée, soi-disant au nom de la sécurité, et les visas bloqués.
Nous sommes face à une escalade aggravée par un Emmanuel Macron enfermé dans une absurde « diplomatie de la punition ». Tous les diplomates compétents savent pourtant que lorsque les tensions (géo)politiques s’exacerbe, les autres canaux de coopérations sont essentiels pour contribuer à l’apaisement. La « stratégie » du coup de menton, a fortiori face à des régimes militaires tirant de ces confrontations leur principal argument de légitimité, doublée d’une punition collective des peuples, est un désastre. Elle aboutit à se couper des sociétés, donc à aggraver l’image déjà très écornée de la France sur la scène internationale.
Au nom de la liberté culturelle, de l’amitié entre les peuples, et de l’intérêt pour tous les francophones de faire vivre un espace commun comme alternative à la domination de la culture anglo-saxonne, la France Insoumise appelle à lever le blocage des visas et à reprendre la coopération culturelle et scientifique.