Mercredi 16 août, les Caravanes populaires ont fait étape à Saint-Gaudens en Haute-Garonne et Belley dans l’Ain.
Lors des échanges avec les habitant·es, un grand nombre nous a parlé des difficultés croissantes qu’elles et ils rencontrent à cause de la flambée des prix. Tou·tes s’inquiètent de la situation et beaucoup ne peuvent déjà plus subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.
Entres autres, nous avons recueilli les témoignages de :
- Marie-Anne, 68 ans, retraitée : « Ma fille s’est séparée de son mari. Elle est aide-soignante, elle fait beaucoup d’heures mais malgré ça son salaire n’était pas suffisant pour qu’elle puisse louer un appartement avec ses 2 enfants. Les loyers sont de plus en plus chers, et sans garant, c’est quasi impossible d’avoir un logement. Alors dans l’attente d’un logement social, je les héberge. C’est un peu le camping ici du coup à 4, mais on n’avait pas d’autre choix. De plus en plus de personnes ne peuvent plus se loger, les listes d’attente des logements sociaux sont de plus en plus grandes, certains attendent des années. Je ne sais pas combien de temps cette situation va durer, c’est difficile, surtout pour mes petits-enfants qui n’ont pas de chambres ici ».
- Maria, 37 ans, caissière : « La vie est de plus en plus dure. On a commencé par supprimer les loisirs et les vacances. Puis on a retiré les confiseries et les gâteaux du caddie. Puis on a acheté de moins en moins de viande. Maintenant on regarde les prix des légumes et des fruits avant d’en prendre… Si ça continue comme ça, je ne sais pas ce qu’on va finir par pouvoir manger… Dans le supermarché où je travaille, tous les caddies sont de moins en moins remplis, c’est la même galère pour beaucoup de familles. Tous les jours, il y a des gens qui reposent des produits en caisse, c’est inquiétant ».
- Said, 44 ans, taxi : « On a un budget très serré, avec ma femme on doit tout calculer pour ne pas finir dans le rouge à la fin du mois. J’ai 4 enfants. En septembre, ça va être encore plus compliqué avec la rentrée scolaire. J’ai entendu à la radio que le prix des fournitures a augmenté de 10% et que le gouvernement va augmenter l’allocation de rentrée scolaire de 5%. Leurs calculs à eux, ils ne sont pas bons ! Je suis déjà très souvent dans mon taxi, j’ai l’impression de ne plus voir ma famille mais je vais encore devoir multiplier les heures passées sur la route pour combler la différence ».
La vie est trop dure pour de nombreuses personnes et la politique de « coups de pouce » du gouvernement ne répond pas à l’urgence sociale. Il faut une autre politique avec des mesures pérennes qui permettent à chacun·e de faire face à l’inflation. Pour lutter durablement contre la vie chère, nous proposons :
- l’indexation des salaires sur l’inflation ;
- la revalorisation des salaires des fonctionnaires de 10%.
Les Caravanes populaires vous donnent rendez-vous demain à Castres et Chambéry !
➡️ Retrouvez toutes les étapes des Caravanes populaires contre la vie chère : https://lafranceinsoumise.fr/caravane-populaire-contre-la-vie-chere-aout-2023/