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Communiqué du groupe parlementaire LFI-NUPES

L’OTAN vient de tenir son sommet en Lituanie. Dans un communiqué mêlant, comme d’habitude, proclamations vertueuses, novlangue diplomatique et coups de menton, les membres de l’alliance affichent leur unité face à la Russie et, secondairement, face à la Chine.

Un unanimisme de façade ne cachant pas les divergences majeures traversant l’alliance. Refusant de placer les membres de l’alliance en situation de guerre vis-à-vis de la Russie, les États-Unis et l’Allemagne ont bloqué les demandes d’accélérer l’intégration de l’Ukraine.

Avant le sommet, Emmanuel Macron est lui passé d’une position prudente au soutien à une intégration accélérée. Cette énième volte-face ne servira ni la paix, ni le crédit de la France au moment où il est urgent de parler au monde entier, au-delà du club occidental et atlantique.

Penser que la France a intérêt à devenir ainsi le leader du « pilier européen » de l’OTAN qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux est en totale contradiction avec « l’autonomie stratégique » européenne qu’il évoque sans cesse. L’essence de l’OTAN est d’être pilotée par les Etats-Unis.

Ce renoncement à l’indépendance de vue et d’action interroge la signification politique de l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine. Le nécessaire soutien à l’Ukraine n’implique pas d’hypothéquer les possibilités de paix durable.
Refuser la logique de « bloc contre bloc », également inscrite dans les velléités d’élargissement de l’OTAN dans la zone Pacifique – certes moins affirmée que lors des derniers sommets pour ne pas inciter la Chine à soutenir d’avantage la Russie – où elle dispose de plusieurs partenariats, est une condition de la paix. Comme c’est une condition de l’audibilité de la parole de la France, qui fait partie des rares puissances en situation de parler à tout le monde : jusqu’à quand ?

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