Lors de sa visite à Marseille, le Président de la République a déclaré : « Je fais le tour du Vieux-Port avec vous, je suis sûr qu’il y a 10 offres d’emploi » lorsqu’une femme de la cité des Campanules (11e) a évoqué le problème de chômage auquel était confronté son fils. Les jeunes insoumis·es de Marseille ont donc décidé de faire le tour du Vieux-Port pour trouver un emploi.
Avant tout, il est essentiel de souligner l’arrogance dont fait preuve le Président Macron lorsqu’il fait face à la détresse sociale d’une personne qu’il rencontre. Le problème du chômage à Marseille ne peut être résolu en se contentant de faire le tour du Vieux-Port. Dans notre ville, ce sont plus de 60 000 personnes qui sont sans emploi. Ce dont Marseille a réellement besoin, c’est d’un plan d’investissement global, et non pas d’un agent de l’office de tourisme.
En galère de job pour cet été, nous avons suivi l’invitation de @EmmanuelMacron et avons fait le tour du Vieux-Port. Le résultant n’est pas si concluant…À voir ⤵️ pic.twitter.com/nBJKfK0daS
— Jeunes Insoumis.es Marseille (@JFIMarseille) June 28, 2023
Cependant, nous avons quand même décidé de faire le tour du Vieux-Port pour observer la nature des emplois évoqués par le Président. Le constat est simple : il n’y a pas des milliers d’emplois disponibles au Vieux-Port et les quelques offres disponibles dépendent de la restauration. Effectivement, malgré quelques offres les équipes sont déjà formées pour la période estivale. Car effectivement, ces offres ne correspondent pas à un emploi stable auquel aurait pu prétendre le fils de la dame qui a interpellé le Président.
Il est également important de s’intéresser aux raisons qui expliquent le sous-emploi dont souffre le secteur de la restauration, souvent évoqué par le Président Macron. Cette situation est le résultat de conditions de travail complexes, d’horaires excessifs et d’une rémunération insuffisante pour vivre.
Marseille a besoin d’investissements stratégiques et d’emplois rémunérés suffisamment pour vivre sans craindre la fin du mois, et surtout pas d’un affabulateur qui fait miroiter une issue aux 60 000 chômeur·ses marseillais·es en faisant le tour du Vieux-Port.
Les Jeunes insoumis·es de Marseille