Mardi 28 février, la caravane a fait halte à Vitry-le-François dans le quartier les Bords de Marne où résident un grand nombre de retraité·es mais aussi de jeunes travailleur·ses. Les caravaniers retrouvent les militant·es des groupes d’action de la Marne. Après un rapide point politique et une fois le point infos retraites installé, des équipes se créent pour aller échanger avec les citoyen·nes en porte-à-porte sur la réforme et la mobilisation du 7 mars !
Nous échangeons avec Abdel, 58 ans, agent de sécurité depuis 5 ans. Comme 80% des Français·es, il s’oppose à la réforme : « Travailler deux ans de plus c’est deux années en moins que je ne pourrai pas passer avec mes petits-enfants. Je n’attends qu’une seule chose c’est la retraite pour pouvoir m’occuper d’eux ». Les retraité·es ne sont pas des personnes inactives, au contraire un·e retraité·e produit de la richesse pour la société. Comme Abdel en s’occupant de ses petits-enfants.
Abdel souhaite également s’investir davantage dans l’association de son quartier : « Je vais à l’association dès que j’ai un peu de temps, mais c’est sûr qu’à la retraite je pourrais m’engager encore plus ! ». Les retraité·es constituent le maillon associatif de notre société, 50% des présidents d’association (40% pour les maires) sont à la retraite ! Repousser l’âge de départ c’est s’attaquer à l’engagement familial et associatif de nos ancien·nes !
Nicole, retraitée est pour la retraite à 60 ans : « Je ne suis pas du même bord politique que vous mais je suis contre la réforme et je souhaite que ça redevienne comme avant ! ». Nicole nous dit avoir voté Le Pen à la présidentielle. Nous lui expliquons que le RN est contre la retraite à 60 ans. Dans leur programme elle concernera seulement les gens ayant commencé à 20 ans. Aussi le RN souhaite une exonération de cotisation sur les salaires : cela fera moins d’argent pour la caisse des retraites !
Nicole nous remercie de l’avoir informée : « Je ne savais pas, j’ai me suis fait avoir. La prochaine fois je ne voterai pas pour eux ! ».
Nous toquons à la porte de Dylan, 24 ans, travailleur dans une boulangerie : « Mon grand-père est mort à 61 ans d’un accident du travail à l’usine. Il a travaillé toute sa vie et n’a même pas pu souffler un peu à la retraite ». Les travailleur·ses qui exercent des métiers pénibles ou dangereux seront plus touché·es, le risque d’accidents du travail augmentera nécessairement. Décaler de 62 à 64 ans l’âge légal c’est 4 000 personnes de plus chaque année qui mourront avant la retraite.
Dylan continue : « Macron dit que c’est pour financer les retraites des autres qu’on doit travailler plus, on pourrait à la place prendre l’argent aux milliardaires plutôt que de forcer ceux qui n’en ont pas à se tuer au travail ! ». En effet, le gouvernement veut réduire les retraites pour financer des cadeaux aux entreprises ! Dans son budget pour 2023, le gouvernement a expliqué sa réelle motivation pour faire la réforme des retraites : financer les cadeaux fiscaux qu’il a fait voter. Il n’a pas hésité à faire voter il y a quelques mois la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, d’un coût de 8 milliards, soit quasiment le déficit qu’il dit craindre en 2027… C’est en réalité un nouvel impôt pour les salariés, aux bénéfices des actionnaires.
Le 7 mars prochain, Dylan et son patron fermeront leur boulangerie pour manifester et bloquer le pays, il termine par : « On va gagner cette fois ! ».
On se retrouve demain pour la dixième et dernière étape de la caravane à Château-Thierry dans l’Aisne.
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