Communiqué du groupe parlementaire NUPES
Les députés des groupes parlementaires de la NUPES ont exercé leur droit d’amendement afin d’imposer au gouvernement et à sa majorité relative le débat dont ils ne veulent pas.
Le choix du gouvernement de recourir au 47-1 pour examiner un texte qui imposera « deux ans ferme » aux vingt millions de salariés français est une tentative de passage en force que nous ne laisserons pas faire.
Tout est mis en œuvre pour que les discussions soient menées au pas de charge. Jusqu’au refus par la majorité relative alliée au RN de déplacer la “niche parlementaire” du groupe socialiste, ce qui aurait pourtant permis de disposer de 11h de débats supplémentaires.
Nous participerons au débat parlementaire avec un objectif simple : obtenir le retrait d’un projet qui, en reportant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, va pénaliser d’abord les ouvriers, les employés, les femmes et toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt.
Pour cela, nous avons déposé près de 6000 amendements afin de disposer du temps nécessaire pour mettre en lumière l’immense régression sociale imposée par cette réforme et pour démontrer qu’elle n’est en aucun cas nécessaire pour maintenir le système par répartition. Nous mettrons également en avant nos propositions communes pour garantir à toutes et tous une retraite juste et digne.
Nous aurions pu déposer autant d’amendements que le nombre de vies que cette réforme va briser, mais nous souhaitons que le cœur de cette contre-réforme, le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans prévu à l’article 7 du projet de loi, soit abordé dans nos débats.
Nous appelons l’ensemble des Françaises et des Français à répondre à l’appel de l’intersyndicale et à se mobiliser mardi 31 janvier. C’est une mobilisation sociale puissante, appuyée sur une opposition parlementaire résolue, qui permettra de faire reculer le gouvernement.