Communiqué de presse du groupe parlementaire LFI-NUPES
Les factures d’énergie explosent. Artisans et commerçants en font particulièrement les frais, notamment les boulangeries et boucheries. Les PME de l’agro-alimentaire et certaines industries, comme les scieries ou le textile, craignent également de ne plus avoir que quelques mois à vivre.
Leurs marges ne permettent pas d’absorber la hausse, alors que leur activité consomme beaucoup d’énergie. Leurs nouveaux contrats de fourniture d’énergie pour 2023 sont insupportables : les prix triplent, quadruplent, parfois davantage.
Les conséquences ? Nourriture encore plus chère, dizaines de milliers d’emplois menacés, disparition des commerces de proximité et artisanaux, concurrence déloyale de la grande distribution.
Depuis le début de la crise, le gouvernement improvise des aides insuffisantes, temporaires, mal ciblées : ici un “amortisseur”, là un “guichet”, et de possibles reports de cotisations et d’impôts. Le tout n’absorbe même pas la moitié des hausses… mais fait payer le contribuable, alors que les monopoles privés font des superprofits.
Pourquoi ? Car le marché de l’énergie a été dérégulé par l’Union européenne. Le coût moyen de production, qui servait à calculer les prix de l’électricité, a été abandonné au profit d’un prix de marché spéculatif.
Mais les artisans, les PME, comme les collectivités locales et les ménages, ont besoin de services publics ! L’énergie est un bien trop essentiel à notre économie et notre société pour être laissée aux mains de la spéculation.
Nous exigeons deux mesures. Premièrement, le blocage immédiat des prix du gaz et de l’électricité pour les ménages, les associations, les entreprises, les collectivités locales…. Deuxièmement, le retour de tarifs réglementés d’achat du gaz et de l’électricité, basés sur le prix de production et pilotés par la puissance publique.
Les solutions fondées sur le financement public des profits privés, ou sur l’érosion des ressources fiscales comme les propositions de suppression de la TVA fragilisent encore plus la puissance publique et ne font que gonfler les marges des entreprises sans répercussion sur les prix. Assez bricolé, planifions !